S’il est une marque de bière belge qui résonne très au-delà des frontières du petit royaume européen, c’est bien Duvel. Cette année la célèbre brasserie Duvel Moortgat souffle sa 150e bougie, toujours aussi fraiche et innovante, ce qui lui a permis de rester au fil des générations un emblème du monde brassicole.

En effet si cette bière de spécialité belge, blonde au tempérament fougueux, a su rester dans les esprits et les coeurs des consommateurs de bière du monde entier, c’est aussi car elle a su évoluer avec son époque et proposer régulièrement de nouvelles recettes pour renouveler sans cesse l’expérience de dégustation.

Si l’histoire a débuté en 1871 à Breendonk avec un certain Jan-Léonard Moortgat et son épouse qui créèrent la brasserie éponyme, c’est à partir de 1918, et le descendant Albert Moortgat, que la renommée va se préciser.

L’homme particulièrement séduit par les bières britanniques, que la seconde guerre mondiale a amenées sur le territoire belge avec les soldats, part au Royaume-Uni pour trouver le secret.

Celui-ci n’est autre que la levure.

Mais les brasseurs britanniques ne sont pas prêts à partager et c’est finalement dans une brasserie écossaise qu’il trouvera son bonheur. Et depuis, rien n’a changé, les brasseurs de Duvel utilisent cette même levure, cultivée à partir de la souche originelle, pour produire les brassins de la marque devenue un incontournable des bières de spécialité refermentées en bouteille.

La refermentation, étape primordiale dans l’élaboration des bières Duvel. Après l’embouteillage et l’ajout de sucres et de levure, la bière fermente une seconde fois, dans des caves chaudes à 24°C, durant deux semaines. Ensuite, elle poursuit sa maturation dans des caves froides pendant 6 semaines et se stabilise.

Enfin, au delà de cette double fermentation avec sa levure « made in scotland », le brasseur belge épice ses brassins avec différents houblons aromatiques, en provenance notamment de Slovénie et de Tchéquie.

C’est dans le houblonnage que la marque a su aussi se distinguer. Depuis 2007, Duvel lance en effet régulièrement des éditions limitées baptisées Duvel Tripel Hop, enrichies d’autres variétés de houblon pour se réinventer et créer la surprise. Des brassins attendus par les fans et dont certains, si appréciés sont restés dans la gamme.

C’est le cas pour la première fois avec la Duvel Tripel Hop Citra. Réalisée en houblonnage à cru, initialement lancée en édition limitée en 2012, les amateurs ont voté pour qu’elle devienne une référence permanente de la gamme en 2017 ! L’an passé c’est la Duvel Tripel Hop Cashmere qui a rejoint la famille des permanentes seulement un an après avoir été mise sur le marché.

Mais Duvel doit aussi son succès à un coup de maître réalisé dans les années 60: son verre. Il est en effet le premier verre à bière en forme de tulipe. Sans oublier le fameux Le D gravé au fond du verre qui génère un tourbillon de fines bulles lorsque la bière y est versée avec art. Un vrai spectacle pour celui qui s’y attarde et qui contribue ainsi à la formation d’un col de mousse généreux. Une bière unique avec un rituel de service dans un verre iconique, pour sublimer le moment, les saveurs et les arômes, le coup est imparable !

A tel point que le brasseur va développer des éditions limitées de ce verre en signant des collaborations avec des artistes modernes très en vue, la Duvel Collection. Le succès est aussi au rendez-vous et Duvel va même devenir un acteur et un soutient de l’art tout court, en plus de celui de l’art du brassage.

C’est dans ce sens que fin 2020, pour souligner les 150 ans d’histoire de la brasserie Duvel Moortgat, que la bouteille et l’emballage de la Duvel originale ont été relookés. Ainsi, le D emblématique du logo de la marque s’inscrit désormais dans un esprit plus contemporain, tandis que les étiquettes ont été actualisées. 6 étiquettes pour 6 anecdotes, apposées à l’arrière des bouteilles de Duvel pour se plonger dans l’univers de la marque…

Bien sûr les Tripel Hop ne pouvaient y échapper. De son côté, la Citra est désormais incarnée par un dragon à 3 têtes, en référence aux 3 variétés de houblons utilisées lors du brassage pour enrichir le goût typique de la Duvel avec des notes fraîches de pamplemousse et de fruits tropicaux notamment. Quant à la Cashmere, elle projette les amateurs dans un véritable jardin d’Eden rempli de fruits exotiques et défendus, apportant des notes d’agrumes, de pêche, de melon et de noix de coco.

Et que dire du jaune dont se pare largement la bouteille de la petite nouvelle, une blonde plus légère, la Duvel 6,66% ? Un habillage distinctif, où le jaune et le noir dominent comme pour mettre en avant son titrage « diabolique », qui est non sans rappeler le chiffre du diable .

Un clin d’œil évident à l’histoire de la célèbre brasserie belge qui débuta sous cette appellation en 1923 quand le le cordonnier du village, en dégustant le nouveau brassin s’écria « Mon Dieu, c’est un vrai Diable ». C’est ainsi qu’a été nommée la bière, « diable » en flamand se disant Duvel !

Enfin, pour les fans de la marque, la brasserie de Breendonk accueille (hors pandémie…) les visiteurs dans un magnifique centre à ne pas manquer !