Les Brasseries Kronenbourg ont présenté hier à Paris leurs résultats 2013 et le programme des réjouissances de 2014.
Réjouissances car en effet cette année n’est autre que celle du 350e anniversaire du brasseur alsacien, aujourd’hui au coeur du groupe Carlsberg, 4e acteur mondial du marché de la bière.
Marc Vermeulen, PDG des Brasseries Kronenbourg, n’a même pas abordé la petite bataille de «celui qui a la plus grosse» entre Kronenbourg et Heineken qui a tant «agité» le petit monde brassicole français ces derniers jours.
Il a préféré «offrir» à la presse quelques données chiffrées dont les journalistes, surtout économiques, raffolent.
Il a rappelé ainsi que 1664 est la bière française la plus vendue dans le monde, qu’Obernai représente 40% de la production brassicole en France (soit plus d’une bière sur trois).
Marc Vermeulen a également tenu a rappeler que les Brasseries Kronenbourg sont force d’innovation en France avec la première marque de bière (qui n’a pas le nom du brasseur donc) avec la Tigre Bock en 1922, la première bouteille en verre recyclable en 1949, suivie de la première boite en 1953, du premier pack de 6 en 1963 et du premier pack de 24 en 1979.
Puis ce fut l’heure de donner les chiffres de 2013 sans oublier de préciser le décor du marché français, à savoir un marché en baisse de 3% en volume, en baisse de 7% pour la consommation hors domicile, alors que le prix de vente public en grandes et moyennes surface est de + 15%, avec en fond les droits d’accises qui ont bondi de 160%.
Les Brasseries Kronenbourg s’en sortent plutôt pas trop mal avec un chiffre d’affaires de 932 millions (soit +1%) avec une baisse des volumes de 3% pour une part de marché à 30% en volume. Notons que les ventes en GMS sont stables et très légèrement en hausse en hors domicile (+0,6%)
Des résultats portés notamment par la nouvelle SkØll, mais également la 1664 et la Grimbergen sans oublier la Carslberg qui se porte bien. La Kronenbourg quant à elle souffre avec 17% de part de marché (-0,7%) dont le secteur de la bière blonde «classique» est celui qui souffre le plus en France.
Le déclin du marché de la bière en France n’est pas inéluctable
Pour l’année à venir, de célébration donc, Les Brasserie Kronenbourg se veulent optimistes. «Le déclin du marché de la bière en France n’est pas inéluctable; ce marché peut être relancé. 2014 sera l’année de la réaffirmation de ses fondamentaux d’entreprise, au service de la bière en France : qualité et excellence brassicole, innovation, responsabilité et développement durable, made in France », a déclaré Marc Vermeulen.
C’est ainsi que pour les objectifs de l’année Brasseries Kronenbourg, premier brasseur en France à s’être engagé dans ce processus, espère obtenir la Certification ISO 22 000 (sécurité des denrées alimentaires et qualité du produit).
De même le brasseurs s’engage à faire toujours plus dans le cadre du Développement Durable (sujet que nous aborderont dans un prochain article).
Dans ce sens, Obernai inaugurera son nouveau centre de Recherche & Développement. Depuis 2011, l’entreprise a investi 30 millions d’euros et au mois de juin 2014, le nouveau Pôle Innovation Recherche et Développement européen du groupe Carlsberg, basé au coeur de la brasserie, sera inauguré.
Côté produit il y a bien sûr la « K by Kronenbourg » qui est venu enrichir le segment des bières dites Tendances (qui représente aujourd’hui 5% des ventes en hausse de 14% en France) mais d’autres nouveautés sont attendues.
Est annoncée l’arrivée d’une nouvelle bière dans le segment des sans alcool en soutien de Kronenbourg Pur Malt relancée en 2013.
Une nouvelle variété fruitée dans les bières de spécialité, sans précision de marque, est également prévue pour l’été, sans oublier une édition limitée 350e anniversaire pour la 1664 avec aussi une série spéciale de boîtes 1664 anniversaire au mois de mai.
Enfin, pour relancer un marché hors domicile souffrant (notamment en raison de la baisse de la fréquentation des bars et restaurants due à la crise économique) Brasseries Kronenbourg lance un nouveau Draught Master Select 10 litres, plus respectueux de l’environnement (il diminue de 50% la consommation d’eau et de 32% l’émission de CO2 par rapport au fût traditionnel en inox) et surtout permettant de traiter à la pression les petits volumes de demande.
Et toujours pour soutenir «la bière à table», Brasseries Kronenbourg annonce la reconduction du partenariat entre 1664 et le grand chef français Philippe Etchebest.
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