Jean-Pierre Lacarrière

Jean-Pierre Lacarrière

En 2009, 80 millions d’euros de recettes fiscales supplémentaires ont été obtenues suite à l’entrée en vigueur de la hausse de 23% de la taxe appliquée aux boissons spiritueuses de plus de 25 % volume.

La Fédération Française des Spiritueux (FFS) souligne que cette hausse a accentué davantage la différence de taxation (qu’elle juge infondée) entre les catégories de boissons alcoolisées. Les spiritueux contribuent en effet à hauteur de 82,5% des recettes fiscales qui pèsent sur les boissons alcoolisées, alors qu’ils ne représentent que 22,4 % de la consommation (en alcool pur), dans un marché stable (+0.01% en volume entre 2008 et 2009).

La FFS estime en effet que les spiritueux ne constituent pas une catégorie à part parmi les boissons alcoolisées. Un verre « standard » de whisky ou de rhum par exemple (3 cl à 40°) contenant le même nombre d’unités d’alcool qu’un verre de vin (10 cl à 12°) ou de bière (25 cl à 5°). A ce titre, elle présente toute distinction comme totalement injustifiée. La FFS appelle ainsi depuis plusieurs années à une révision de la fiscalité dans le sens d’une taxation de toutes les boissons alcoolisées selon une assiette unique : la teneur en alcool.

Au-delà de cette situation, les producteurs de spiritueux demandent aujourd’hui au Gouvernement que les 80 millions d’euros de recettes supplémentaires soient utilisées pour des actions de prévention. Ainsi Jean-Pierre Lacarrière, Président de la FFS, déclare : « renforcer les actions de prévention, en particulier à destination de la minorité de personnes ayant une consommation inappropriée des boissons alcoolisées, est une piste essentielle. Nous souhaitons que la hausse de la fiscalité appliquée à nos produits serve cet objectif. Nous sommes convaincus que c’est dans la modération que les consommateurs peuvent accéder à la convivialité et au plaisir offerts par les boissons spiritueuses ».

La FFS en profite pour rappeller qu’elle soutient la campagne d’information « 2340 » créée par Entreprise et Prévention et relayée sur le site 2340.fr pour mieux faire connaître les seuils de consommation à moindre risque.