Il faut dire que l’équipe menée par le duo d’associés Maurice Penaruiz et Marc Smaele sait communiquer. Un atout essentiel pour un produit sensible, non pour ce qu’il est mais plutôt pour ce qu’il nie être. Car en effet chez Outox on se refuse de dire que la boisson permet de consommer de d’alcool sans en avoir les inconvénients (sur le plan de la santé comme de la justice), mais qu’il s’agit plutôt d’une « boisson de responsabilisation dont l’objectif est de tendre vers la sécurité des consommateurs » !
Voilà qui s’appelle jouer comme il faut sur les mots… Reste que le produit, simplement composé d’eau gazéifiée, de fructose, d’acidifiants (acide citrique et malique), d’antioxydant (acide ascorbique) d’arômes et autres colorants, s’appuie sur des études scientifiques pour prouver son efficacité. A savoir essentiellement « une diminution significative du taux d’alcool expiré 45 minutes après sa prise ainsi qu’une altération moins importante de l’attention, de la vigilance, de la capacité mnésique et de réactivité » (Etude Dermscan).
Des résultats qui ne surprennent pas Magali Cocaul, endocrinologue et nutritionniste à Paris, qui vient apporter son soutien à Outox en confirmant l’action d’une solution aqueuse concentrée de fructose (qui permet une meilleure dégradation hépatique de l’alcool) et d’acide citrique (qui entraîne une absorption intestinale retardée, soit un temps de contact plus important avec l’enzyme de dégradation de l’alcool dont les concentrations maximales sont ainsi diminuées) sur l’alcoolémie. Aucun chiffre précis ne peut être donné quant à ces effets, « variables d’un sujet à l’autre, en fonction du sexe, du poids et du métabolisme hépatique »« , tient à préciser Magali Cocaul.
Outox se défend ainsi de vouloir masquer les effets néfastes de l’alcools et déconseille même son produit aux buveurs excessifs dont « le problème n’est pas la limitation ponctuelle de leur alcoolémie ». D’après Magali Cocaul l’Outox aurait même un effet inverse à celui recherché par ces personnes à savoir le côté « euphorisant » en diminuant le taux d’alcool qui est définitivement assimilé par le corps. Preuve supplémentaire que le produit n’est pas fait pour encourager à la consommation alcoolique.
Au contraire, Outox veut se présenter comme une boisson à un usage exceptionnel, par des buveurs occasionnels. Marc Maele, responsable du développement, donne pour exemple une sortie de repas d’affaires où il voit ses capacités de travail dans l’après-midi largement entachées après un apéritif et un peu de vin à table. « Si je bois un Outox après le repas je me sentirai plus efficace, moins diminué », assure-t-il. Un bel exemple, propre, inattaquable en soi.
Reste que le nom, le terme de « safety drink », le packaging, le goût (« tutti frutti », proche des energy drinks), entrent clairement dans les codes marketing d’un public jeune… Ce dont ne se défend pas Marc Smaele qui se justifie même en rapportant, « nous devons bien sûr viser le public le plus large possible ». Les jeunes de 18 à 29 ans sont même la cible principale d’Outox. Car ces derniers « boivent énormément, de plus en plus tôt, et régulièrement », comme relaté dans le dossier de presse, qui fait allusion aux nouveaux comportements comme le binge drinking, cette consommation massive d’alcool en un temps très court pour atteindre l’ivresse. On est pour le coup un peu à contre-courant des arguments du Dr Cocaul quant à la cible…
Mais comme Outox ne veut surtout pas faire d’intox, au delà de la prudence sur la réduction de l’alcoolémie (données moyennes), le produit met en avant sur ses canettes le message « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Malgré Outox ayez le réflexe éthylotest ». Le dossier de presse présente l’alcool comme « un fléau quotidien », qui frappe aussi bien « au volant », que sur « le lieu travail », véritable facteur de « violence ». L’entreprise s’engage même à offrir 100.000 canettes par an aux institutions luttant contre les méfaits de l’alcool…
Malts & Houblons est bien placé pour connaître la difficulté de faire passer un message santé dans un domaine aussi délicat que celui des boissons alcoolisées, alors pour un produit qui « accélère l’élimination naturelle de l’alcool et le retour à l’état normal »… Mais il est clair que les associations de lutte contre l’alcoolisme ou la violence routière ne le verront sans doute pas d’un si bon oeil.
Pour notre part, nous ne changeons pas, nous invitons à une consommation plaisir, de dégustation, dans les limites raisonnables autant que possible. Et si celles-ci était quelques peu approchées ou dépassées, pourquoi pas utiliser Outox pour se sentir mieux si le produit est efficace ? Ce que nous tenterons de vérifier dès qu’une occasion se présentera.
Outox est aujourd’hui distribué sur Internet (21,58€ le pack de 4 canettes de 25cl, port compris)
Voir le site d’Outox
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