L’édition 2023 du Whisky Live Paris a été un véritable succès. Occupant toute la Grande Halle de La Vilette, le salon a su gérer une fréquentation record avec une facilité de circulation et un accès au stand simple et efficace.
Les exposants que nous avons pu interroger lors de notre visite à la journée professionnelle nous ont fait part de leur grande satisfaction quant à leur participation. Une bonne gestion des visiteurs lors des journées grand public et la qualité du visitorat le lundi sont des points positifs qui ressortent des avis.
Sans compter une Cocktail Street dantesque où, malgré une météo plus qu’hasardeuse, les bars ont fait le plein dans une ambiance musicale (un peu trop ?) soutenue, tout comme les food-trucks ont semble-t-il su sustenter les visiteurs mis en appétit par les recettes des mixologistes si ce n’est des dégustation sur le Grand Plateau.
Il faut dire qu’il y avait de quoi s’agiter les papilles avec plus de 350 nouveautés en avant-première mondiale pour ce qui concerne le Plateau Dégustation et la Rhum Gallery. La Gin Lane a fait quant à elle une apparition remarquée grâce à une scénographie spécifique et près de 25 marques présentes. Sans oublier le Saké District, créé en 2022, qui a confirmé avec cette année la participation de 11 maisons et brasseries de saké.
Cette édition du Whisky Live Paris a profité du 40ème anniversaire du whisky français pour le mettre à l’honneur. Ce sont pas moins de 23 marques qui exposaient cette année dont Ninkasi et Domaine des Hautes Glaces (Auvergne-Rhône-Alpes), Version Française, P&M (Corse), Armorik et Distillerie des Menhirs (Bretagne), Lehmann (Grand Est) ou encore Bercloux et Moon Harbor (Nouvelle Aquitaine), etc. pour ne citer qu’elles.
Ces dernières ont pu ainsi montrer tout leur savoir faire en terme de distillation comme en ce qui concerne le vieillissement. Ce avec des whiskies de bien belle facture qui n’ont, pour certains, absolument rien à envier aux créations écossaises, irlandaises, américaines ou japonaises.
Ce savoir faire existant depuis fort longtemps dans les autres spiritueux français qui étaient également bien représentés à travers les plus belles maisons telles que Grosperrin, Ferrand, Delamain Cognac, Rémi Landier (cognac), Domaine de Charron, Dartigalongue, Delord (armagnac), Christian Drouin, Roger Groult, Boulard, Lecompte (calvados), Nusbaumer ou encore Fair (liqueurs et eaux-de-vie).
Pour en revenir au whisky français, il a fait l’objet d’une section du baromètre Whisky Live Paris x IPSOS 2023.
Si l’Écosse est le pays d’origine préféré des consommateurs de whisky, suivie de l’Irlande, la France s’impose sur la 3ème place du podium. Un engouement qui se ressent bien chez les 30-40 ans.
Le whisky français doit principalement son succès à ses méthodes de production responsables et durables (36%), sa qualité (35%), ses gammes bio (33%), sa modernité (28%) et son positionnement haut de gamme (28%).
51% des acheteurs de spiritueux ont déjà eu une expérience et/ou une connaissance du whisky français et 39% d’entre eux en ont acheté. Quant aux amateurs de malt, ils sont 68% à avoir déjà eu une expérience et/ou une connaissance du whisky français et 54% d’entre eux en ont acheté.
Autre point satisfaisant pour lle whisky français, peu nombreux sont ceux qui se déclarent réellement réfractaires aux malts hexagonaux (16%). Au contraire, la moitié des répondants se dit prête à acheter du whisky français, sachant que la qualité étant le premier argument donné.
Au moment du choix d’une bouteille de spiritueux, les français tiennent également compte du processus de fabrication (12%), de l’origine (11%), la France étant particulièrement valorisée, et de la marque (11%). D’ailleurs, 53% d’entre eux privilégient les marques connues, établies à l’international, alors que 29% des répondants préfèrent les nouvelles marques locales, plus confidentielles.
De quoi rassurer les professionnels du secteur et les encourager à poursuivre le développement, mais aussi les amateurs qui vont pouvoir assurément profiter de nouveaux whiskies originaux et porteur de la « French touch », ou plutôt « patte française ».