Kit brasseur amateur Tompress

Kit brasseur amateur Tompress

2013 a débuté et vous avez pour certains d’entre vous surement pris de bonnes résolutions…

Si ce n’est pas le cas, pourquoi ne pas commencer maintenant en prenant celle de faire votre première bière cette année ?

Et pour bien faire, vous allez même décider de le faire de A à Z. Bon, évidemment on ne va pas aller jusqu’à faire la culture et la récolte de l’orge et du houblon. Mais essayons de débuter par le maltage.

Pour la germination il vous faut tremper l’orge 1 à 2 jours dans l’eau et le laissez germer une semaine.

Viendra alors le moment du tourraillage qui va consister à sécher et à torréfier plus ou moins vos grains d’orge. Comme pour le café plus la torréfaction sera poussée plus le malt sera foncé. C’est ce qui donne la robe de la bière et bien entendu son gout de malt plus ou moins puissant.

Une fois la torréfaction terminée, vous pourrez passer au dégermage. Il s’agit alors de supprimer le germe et les petites racines pour ne conserver que le grain.

Si toutes ces étapes vous font peur (et on vous comprend !) sachez que vous pouvez acheter du malt tout fait, et torréfié selon que vous souhaitez faire une bière blonde, ambrée ou brune.

On passe ensuite au concassage qui va ouvrir le grain et permettre de libérer l’amidon. On dit alors que l’on floconne les grains. On peut soit les aplatir entre deux rouleaux ou, à défaut, les moudre très grossièrement. Attention, il faut être délicat et surtout ne pas faire de la farine !

Il est alors temps de passer à l’empâtage et au brassage. Ces deux étapes permettent d’obtenir le fameux moût, véritable jus de céréales sucré concentré qui deviendra la bière après fermentation.

Pour l’empâtage le malt mélangé à l’eau est monté en température jusqu’à 50 à 60°. On maintient l’état pendant une petite demi-heure.

L’heure est au brassage, on monte encore d’un cran la température, aux alentours de 65°, puis 70 et enfin 75°. Chaque étape étant successivement de 30mn environ et de 10mn pour la dernière.

Durant cette «cuisson» le moût a permis la formation des sucres, de la dextrine, la destruction des enzymes indésirables…

La filtration permet ensuite de séparer la drêche, les résidus solides des grains d’orge malté, du liquide. Il faut bien rincer pour recueillir le maximum de jus sucré.

Intervient alors l’étape cruciale du houblonnage que l’on fera par infusions dans le mout porté à ébulition. Le houblon amer est utilisé en infusions longues au début du processus et le houblon aromatique en infusions courtes à la fin. Il existe de nombreuses variétés de houblon, à tester pour trouver la recette qui vous conviendra le mieux.

Pour la fermentation on va laisser refroidir le tout aux alentours de 20°, de façon à ce que les levures travaillent au mieux. Du gaz carbonique va alors commencer à se dégager. Une fois celui-ci semblant être totalement évacué, placer le mélange en garde pendant au moins une bonne semaine dans un endroit frais (autour de 10°, raison de plus pour brasser l’hiver).

Il ne vous restera plus qu’à embouteiller votre première bière. Pour qu’elle vous offre un beau col de mousse, sucrez-là pour relancer la fermentation. Compter environ 5g par litre. Cette seconde fermentation, d’une semaine, se fait dans la bouteille à une température autour de 20°.

Avant de consommer votre bière offrez lui une nouvelle période de garde (l’idéal est un bon mois), cette fois au frais (autour de 5°) et toujours la bouteille à la verticale.

Avec un peu de chance votre coup d’essai sera un coup de maître. Sinon vous recommencerez pour tester de nouvelles recettes. Il en existe une dite «Open source» qui est la Vores Øl (voir la recette).

Sinon plusieurs ouvrages pour faire sa bière sont disponibles.

Enfin vous trouverez du matériel pour brasser à la maison notamment chez TomPress (dont le kit en illustration de cet article).