Boire ou conduire, il fallait jusque là choisir, et nous en sommes les grands défenseurs. Mais il s’avère que la consommation de bière, issue donc de sa fabrication, pourrait bien servir dans l’industrie automobile, entre autre, lorsque celle-ci est électrique !

En effet, des chercheurs ont récemment découvert que les drêches, ces déchets naturels de l’orge malté une fois le brassage terminé, pouvaient retrouver une forme autre que celle de la nourriture pour bétail ou des biscuits apéro, voir des cookies !

Des chercheurs chimistes de l’université Friedrich Schiller d’Iéna en Allemagne, en collaboration avec des confrères espagnols, on récemment pu mettre en évidence que les déchets de la brasserie pouvaient permettre de produire aisément du charbon actif pour les condensateurs électrochimiques haute performance et les condensateurs lithium-ion.

A savoir, comme le rapporte la publication scientifique Science Direct, que le charbon actif dérivé des drêches  « peut certainement être considéré comme un matériau très prometteur, ce qui peut contribuer au développement d’appareils de haute puissance haute performance, rentables et respectueux de l’environnement », rien que cela !

Et le même média de rappeler que les drêches sont « un biodéchet agro-industriel largement disponible, facile à traiter et logistiquement avantageux…, un déchet majeur (représentant environ 85 % du total des sous-produits) sur le processus de production de la bière, et l’Allemagne seule produit environ 1,5 milliard de tonnes par an ». Bref une ressource abondante, disponible et transformable facilement. Une aubaine !

Les recherches de ces chimistes semblent donc apporter la preuve que les drêches peuvent être utilisées pour produire un matériau particulièrement intéressant dans le cadre de la fabrication de dispositifs de stockage d’énergie (batteries par exemple,) en raison de leur disponibilité et de leur facilité de transformation.
D’autre part, il semblerait, toujours selon les recherches de ces chimistes, que les dispositif de stockage d’énergie réalisés à partir de drêches auraient une résistance plus importante à la décharge ! Ce qui permettrait de mieux stocker la surproduction d’électricité qui peut parfois être constatée dans le cas de l’énergie solaire ou éolienne. On se met donc à imaginer des particuliers stocker de l’énergie verte dans des batteries placées à la cave, à côté de leur réserve de bières. La boucle est bouclée !

Alors la bière qui participe à la sauvegarde de l’environnement, dans le cas présent, c’est sans doute plus vrai que le fameux slogan, «Je préserve l’eau, je bois de la bière », apposé sur des tee-shirts…