Pas de doute, la recherche de revenus par l’Etat ne déplaît pas qu’aux opposants politiques du Premier Ministre Michel Barnier, qu’ils soient à gauche ou à droite, voir même au centre…
Le syndicat Brasseurs de France dénonce en effet les augmentations de taxes pour plus d’un milliard d’euros votées en commission des affaires sociales hier soir.
Le syndicat estime que ces amendements reviendraient à doubler la fiscalité sur la bière. « Cette décision impactera directement l’ensemble de la filière brassicole (producteurs d’orge et de houblon, malteurs, verriers, …) et pénalisera les consommateurs. C’est un coup de massue pour toutes les brasseries et le secteur dans son ensemble notamment les cafés, hôtels et restaurants déjà fragilisés ! », rapporte-t-il dans son communiqué.
D’autant plus qu’à l’heure actuelle l’univers brassicole n’est pas au mieux de sa forme. Brasseurs de France rappel que depuis 4 ans, les brasseries sont confrontées à des difficultés économiques nées de la crise sanitaire et à la situation inflationniste notamment due au conflit entre la Russie et l’Ukraine qui a conduit à une augmentation des coûts de production de 30% à 50% (bouteilles, canettes, électricité, gaz…).
Pour Brasseurs de France il est clair que « ces nouvelles taxes vont définitivement compromettre la viabilité économique des acteurs du secteur brassicole présents sur l’ensemble du territoire ».
« Alors qu’une brasserie cesse son activité chaque semaine, ces augmentations viendront amplifier ce phénomène » s’inquiète Magali Filhue, Déléguée générale de Brasseurs de France. « Notre filière qui représente 130 000 emplois ne peut être une variable d’ajustement budgétaire. Les arguments avancés en matière prévention sont un leurre : seules des mesures de prévention ciblée peuvent lutter efficacement contre les comportements à risque. », poursuit-elle.
Brasseurs de France appelle ainsi les Députés à ne pas voter ces amendements « délétères pour les 2500 brasseries et leurs emplois sur tout le territoire français ! » Pour l’organisation syndicale les nouvelles taxes conduiraient inévitablement à la fermeture de centaines de brasseries.