En ce 21 juillet, jour de la fête nationale belge, parlons ici d’une brasserie des plus représentatives de ce fantastique pays brassicole, la brasserie Timmermans.

En effet, fondée en 1702 à Itterbeek, à quelques kilomètres du centre de Bruxelles, elle est la plus ancienne à produire le fameux lambic, ce depuis plus de 300 ans, sur le même site.

Baptisée à l’époque «Brasserie de la Taupe» elle accueillait sa propre malterie, son propre café, sa ferme et un verger.

En 1993 Timmermans a rejoint la «Finest Beer selection» du groupe Anthony Martin. Groupe plus que  centenaire créé par un Anglais, John Martin, venu s’installer à Anvers en 1909 et qui compte également aujourd’hui la Brasserie Bourgogne des Flandres et la Brasserie Waterloo, pour une douzaine de marques de bières brassées ou importées en Belgique.

Alors, même si pas mal de choses ont changé depuis 3 siècles, la recette du Lambic elle n’a pas changé ! Elle repose toujours sur la célèbre fermentation spontanée, spécialité des brasseries de la région de Bruxelles.

Chez Timmermans l’orge malté et le blé non malté sont concassés avec des machines outils d’un autre temps, entrainées par des courroies de cuir.

Les céréales rejoignent une cuve d’empatage pour y être transformées en mout.

Celui-ci est ensuite transféré dans la cuve de filtration équipée d’une flopée de robinets qui permettront de récupérer le maximum de sucres avant de tout renvoyer dans la cuve d’ébullition.

Houblon de 3 ans et fermentation spontané

Le jus est alors largement houblonné, mais avec du houblon âgé (jusqu’à 3 ans après la récolte !). Dans le lambic celui-ci a surtout un rôle d’antiseptique pour éviter toute infection de la bière, et très peu de valeur amérisante ou aromatique.

Trois heures plus tard vient l’étape cruciale du refroidissement. Le brassin monte d’un étage, dans une salle sous le toit de la brasserie, avec des persiennes aux murs.

Il est alors déversé dans un immense bac de cuivre où il va refroidir jusqu’à 20°. C’est ici que le liquide va rentré en contact avec des levures indigènes, les Brettanomyces Bruxellensis et les Brettanomyces Lambicus (présentes uniquement dans un rayon de 15 km autour de Bruxelles) pour réaliser phénomène unique de la fermentation spontanée.

Après une nuit au frais à fermenter dans son bac, le brassin va rejoindre les sous sols de la brasserie et de superbes fûts et foudres de chêne fabriqués (et retapés quand besoin est) au Portugal.

Débute alors une période de maturation qui pourra durer jusqu’à près de 30 mois. Des lots de jeune lambic sont tirés pour être vendus dans les bars. Des assemblages de jeunes et vieux lambics permettent quant à eux de réaliser la fameuse gueuze.

Lambic, gueuze, faro et bières fruitées

Aujourd’hui, Timmermans propose une gamme de bières fruitées (Kriek, Pêche, Framboise, Fraise) et traditionnelles (Lambic, Gueuze, Oude Gueuze, Faro…).

En septembre 2009, la brasserie Timmermans qui se visite a ouvert son musée permettant de remonter le temps de l’une des traditions brassicoles les plus spécifiques de la Belgique.

S’y trouve également une exposition sur 100 ans d’histoire de la «Martins Finest Drink Company».

Pour toute information pratique afin de s’y rendre et de la visiter, voir le site de la Brasserie Timmermans.

En images, la brasserie Timmermans et son musée