Elle en a fait du chemin la maison Grallet-Dupic depuis 1877 où Amable Grallet et sa femme Ophélie créaient une exploitation arboricole et céréalière, à Rozelieures en Lorraine !

Il en aura coulé de l’alcool de mirabelle et, depuis 2007, du whisky français dans ce qui est devenu aujourd’hui rien de moins qu’une ferme-malterie-distillerie. Car ici tout est fait maison, du verger de mirabellier et du champ d’orge  à la bouteille.

Et cela plait tellement qu’il a fallu songer à augmenter les capacités de production. Alors, dès avril prochain, de nouvelles installations vont permettre de tripler la capacité de production, faisant de ce pionnier du whisky hexagonal, le 1er producteur de single malt hexagonal ! 

Pour cela la famille Grallet-Dupic, qui produit des eaux-de-vie de fruits depuis 6 générations et du whisky français depuis plus de 20 ans, a en effet investi  pas moins de 15 millions d’euros. Ils ont été consacrés à la construction et aux remplacement d’équipements ainsi qu’à la création d’emplois, afin de passer d’une production maximale de 200.000 litres à 560.000 litres par an. 

Cet investissement,  inédit dans le milieu du whisky français, se divise en 2 enveloppes. Une de 7 millions d’euros concerne la construction de trois chais, leurs équipements (cuves et alambics) et le remplacement de la chaufferie.  La seconde de 8 millions d’euros est consacrée à l’achat de fûts, de malt, à la création de quatre à cinq emplois, ainsi qu’à l’immobilisation du stock de whisky. Du whisky qui vieilli a un cout de production qui n’est rentabilisé au plus tôt que 3 années après sa sortie d’alambic. 

Christophe Dupic, à la tête de la distillerie familiale, dans le but de soutenir le développement des whiskies Rozelieures, va ainsi pouvoir répondre à la demande actuelle tout en produisant des whiskies au compte d’âge plus élevé et par la même occasion se consacrer davantage à l’export. 

Pour accompagner ce développement, d’autres investissements sont au programme afin d’augmenter la production de la malterie des Hautes-Vosges, installée dans une ancienne filature désaffectée, et propriété de Rozelieures. Ce qui permettra alors de passer d’une production de 1.000 tonnes annuelles (autoconsommées à moitié par Rozelieures) à 2.600 tonnes. Avec comme objectif également de travailler sur le process de séchage du malt afin d’en accentuer l’intensité aromatique et sa traçabilité; point crucial depuis que la distillerie s’est lancée dans la production de whiskies parcellaires.