Lorsque Frédéric Revol a lancé la toute première ferme-distillerie de whisky bio du monde il y a 15 ans dans les Alpes, entre Vercors et Écrins, l’idée était belle et bien de mettre en avant le terroir, à savoir l’environnement montagnard, ses sols, ses expositions et les céréales bio que l’on peut y cultiver.

Aujourd’hui pour réaffirmer son engagement notre homme a décidé de changer l’identité des Hautes Glaces, réaffirmant ses engagements avec, au passage, une nouvelle déclinaison de la gamme.

Cela commence visuellement donc avec un nouveau flaconnage, pour le moins superbe, et dont la contenance passe de 70cl à 50cl. Une petite production, naturellement limitée par la réalité physique de son territoire se trouve fort bien dans une bouteille plus petite, logique ! Sans compter que cela permet d’offrir aux consommateurs plus d’unités disponibles, mais aussi plus d’opportunités pour découvrir les nouvelles références des Hautes Glaces, et ce à un prix plus accessible. On adhère !

Ce nouveau format présente également un intérêt écologique en s’allégeant et en diminuant l’espace à l’emballage. C’est donc à la fois moins de vide et moins de poids à transporter. Le flacon est en verre de transition « wild glass » qui réduit le gaspillage industriel et est 100% PCR (post consumer recycled).
Le bouchon est issu d’une collaboration avec Diam Bouchage et a été repensé pour favoriser une certaine circularité et l’utilisation de matériaux 100% naturels. Ainsi, la fabrication de chaque bouchon associe un corps en liège micro-aggloméré à une tête entièrement conçue à partir des drèches d’orge des Hautes Glaces, pour éviter autant la perte que la consommation de nouvelles ressources.
Pour minimiser l’empreinte, la capsule en étain habituellement placée autour du col a été abandonnée, l’étiquette est plus petite et en papier labellisé PEFC, les emballages en carton sont recyclés
Et tout cela permet une réduction de l’empreinte carbone de 38,8% à volume embouteillé équivalent, et une amélioration de l’Indice de Performance Environnementale de 82% grâce à ce packaging écodesign. Quand on vous dit que les engagements sont encore plus forts !

Et pour ne rien gâcher le flacon est (à notre avis) superbe avec le fond des bouteilles offrant les paysages vallonnés du Trièves et de la Chaîne de l’Obiou. Et du fait de leur forme carrée aux côtés plats, les bouteilles peuvent  parfaitement  s’aligner sur les étagères d’une bibliothèque à la manière d’une collection de livres.

Pour remplir ces merveilles, des eaux de vie bien françaises, et de montagne, fort bien réalisées ! 

Commençons par la gamme permanente, dite Les Intemporels, avec Vulson, une eau-de-vie de seigle malté, du « caroasse », une variété typique du haut pays trièvois. Fermentation ultra longue avec levure naturelle, triple distillation au feu de bois, jusqu’à 8 ans de chai en cuve inox et amphore avant assemblage et mise en bouteille à 43% ABV. C’est rond, soyeux, avec une finale comme le seigle sait nous en offrir, avec des épices et une touche de feu de bois. Prix conseillé de 56 euros.

On enchaîne avec Indigène, un single malt d’une palette d’eaux-de-vie parcellaires à base d’orge malté de variétés d’automne et escourgeons, élevées en fûts de chêne français. La bouche est ample, l’humeur bien céréalière, avec des touches fruitées, et un rien de salinité pour le plaisir. Prix conseillé de 69 euros.

Puis on découvre Epistémè, collection exploratoire. Ici ce sont les éditions limitées dotées d’un nom de code original, où la première lettre désigne la céréale utilisée, la première dizaine correspond au millésime. La deuxième lettre annonce l’exploration (levure, saison, variété, parcelle …) et la deuxième dizaine révèle l’année de mise en bouteille. Le nom se termine par une forme, qui distingue les différentes expressions au sein d’une même exploration. De quoi se mettre en condition avant la dégustation ! 

Aujourd’hui on y trouve 2 ryes R18P23 ■ et R18P23 ● tous les deux à 47% ABV. Des whiskies élaborés à partir de la même variété de grain, moissonnés en 2018 puis maltés, fermentés, distillés et élevés de manière identique, mais issus de deux parcelles différentes. De quoi être plus que fasciné ici par l’influence du véritable terroir quant au caractéristiques gustatives d’un whisky !

Là nous de dévoilerons rien de nos dégustations pour ne pas influencer les futurs découvreurs ! Tout ce que l’on peut dire, c’est que les différences sont évidentes, que chaque référence à son style, et surtout que les deux font honneur à la céréale ! Côté prix le carré est au prix conseillé de 84 euros, le rond au prix conseillé de 95 euros.

L’avenir nous réserve de belles surprises dans cette collection, sachons être patient !