Tout d’abord meilleurs voeux à tous les acteurs et amoureux du monde de la bière.
Et choisissez les bien car depuis hier, la loi de Financement de la Sécurité Sociale prévoit dans son article 24 une augmentation des droits d’accises de 160 % sur la bière.
Les taxes sont donc passées pour une bière à 5 degrés, de 14 centimes par litre à 36 centimes par litre, en prix hors taxes sortie brasserie. Sans compter que la TVA s’applique sur la taxe.
Compte tenu de l’application de la TVA (à 19,6%, avec une augmentation du taux à 20% prévue pour le 1er janvier 2014…), et des coûts de distribution et de commercialisation, les conséquences pour les consommateurs devraient être les suivantes:
– en supermarché, un pack de vingt bouteilles de 25cl vendu 8 euros en 2012 devrait être à un peu moins de 10 euros aujourd’hui et un pack vendu 10 euros serait à presque 12 euros.
– dans les cafés, hôtels, restaurants, le prix moyen du demi en moyenne à 2,60 €, a normalement augmenté de 20 à 40 centimes.
Avec ces taxes l’état attend une recette pour la Sécurité Sociale autour de 480 millions d’euros (auxquels s’ajouteront près de 100 millions d’euros de recettes de TVA supplémentaires), en plus des 330 millions acquittés par la brasserie en 2011.
Ce que Brasseurs de France dénonce en rappelant que l’Etat demande aux brasseurs de collecter des taxes pour son compte, autour de plus de 800 millions d’euros, soit près de 40% du chiffre d’affaires du secteur de la brasserie qui s’élève à deux milliards d’euros !
Une mesure qui va sans doute bouleverser les repères de prix pour les consommateurs, alors même que les prévisions d’évolution du pouvoir d’achat des ménages pour 2013 ne vont pas vraiment dans le bon sens.
Pour les brasseurs cela risque aussi de perturber les plans d’activité, et potentiellement la pérennité, des entreprises du secteur, y compris en aval (entrepositaires-grossistes, cafés-hôtels restaurants), dont la bière peut représenter jusqu’à 40% du revenu.
Aussi Brasseurs de France annonce rester très vigilant sur les conséquences pour le marché de la bière de cette hausse brutale, jugée disproportionnée et concentrée sur un seul secteur.