Avec l’épidémie qui nous confine, au delà des drames humains se profile également une crise économique d’une grande ampleur. Les cafés, hôtels et restaurants fermés, la difficulté à faire ses courses, voir à pouvoir se faire livrer, pénalisent terriblement l’activité de la brasserie en France.

Le Syndicat National des Brasseurs Indépendants (SNBI ) alerte sur le fait que les brasseurs artisans et indépendants français vivent aujourd’hui une situation qui les mènera probablement vers une vague de faillites sans précédent si l’ensemble des acteurs économiques ne joue pas son rôle dans cette crise sanitaire.

L’Etat et certaines banquer ont déjà annoncé, ou même mis en place, des solutions pour venir au secours des emplois et des entreprises. Mais cela ne semble pas être le cas des assureurs qui sont aujourd’hui montré du doigt par nombre d’entreprises et de professions.

« Où sont donc nos assurances qui prétendent au quotidien défendre leurs assurés ? Nous exhortons les compagnies d’assurance à jouer leur rôle de soutien aux forces économiques du pays, dans ce contexte si compliqué pour tous », peut-on lire dans un communiqué du syndicat.

Le SNBI s’interroge en effet de la raison pour laquelle les assureurs refusent toute action de soutien du fait que la crise actuelle ne soit pas « reconnue par l’état comme étant une catastrophe sanitaire ou naturelle ».

« Comment les assureurs pourraient-ils ne pas être mis à contribution alors même que l’ensemble des acteurs économiques du pays le sont ? », questionne le syndicat.

Celui-ci rappelle en effet l’obligation de chacun d’être assuré, que ce soit à titre professionnel ou à titre privé. Et « de quel droit les assurances pourraient-elles se dédouaner de leurs obligations, car disons-le clairement, la situation serait évidemment incompréhensible pour tout un chacun » ?

Le SNBI appelle à la reconnaissance par les pouvoirs publics d’un « état de catastrophe sanitaire » qui puisse s’assimiler à une « catastrophe naturelle ». Argumentant dans son communiqué qu’ « avec plus de 40.000 cas confirmés et presque 5.000 cas graves en réanimation, nous ne pouvons considérer cette crise autrement que comme une catastrophe ».

Ce qui obligerait les assureurs de jouer leur rôle et pourrait permettre, notamment aux entreprises qui ont souscrit cette clause, de pouvoir bénéficier d’une couverture de perte d’exploitation.

Mais le syndicat va encore plus loin en demandant «  pour l’ensemble des indépendants, n’ayant pas souscrit d’option perte d’exploitation, que l’anecdotique contribution de 200 millions d’euros des assureurs au fonds de solidarité soit augmentée de manière drastique. A la vue des résultats pharaoniques des assureurs, cela ne devrait guère les perturber ».