Depuis quelques années le marché de la bière artisanale s’est développée en France au point que le nombre de brasseries a explosé. C’est ainsi que le Syndicat National des Brasseries Indépendantes a aussi vu le jour et s’est développé de la même façon.

Celui-ci a toujours mis la brasserie artisanale en avant pour sa liberté et son sens de la créativité, en regard d’une industrie brassicole qui serait pieds et mains liés aux résultats financiers et responsable d’une uniformisation du marché de la bière.

Seulement voilà, la liberté et l’esprit créatif, ajoutés à une bonne dose de « branchitude » semblent commencer à prendre un peu le dessus sur le savoir faire de l’artisanat français.

Et le marché français voit débarquer non seulement des styles nouveaux pour ne pas dire « exotiques », mais aussi des brassins tout autant exotiques par containers de contrées où l’on sait pratiquer le marketing et l’influence…

Ce qui fait réagir aujourd’hui le SNBI qui, par la voix de son Président Jean-François Drouin, s’est fendu d’une lettre ouverte à celui de Brasseurs de France.

Il y est donc question de ces « nouveaux produits dont la dénomination n’est couverte par aucune réglementation : India Pale Ale (IPA), Milk Stout, Barley Wine, New England IPA, Bière Sure, Bière de blé, Bière sauvage, Bière vieillie en fût de chêne, Bière aux huitres, Impérial stout, etc…, bien que des pratiques communes de fabrication existent et soient reconnues mondialement.

Le décret actuel empêche notamment certains brasseurs de pouvoir produire en toute légalité certains styles. Par ailleurs, le consommateur lui-même est perdu face à ces nombreuses appellations moins connues.

Enfin, ce flou juridique laisse craindre l’arrivée sur le marché de produits revendiquant ces appellations sans avoir respecté les méthodes de fabrication usuelles ».

Il s’agit en fait d’un appel à un Code des Usages de la bière française qui « doit d’être travaillé et validé par les 2 organisations professionnelles des brasseurs », explique dans son courrier le Président du SNBI.

Le syndicat qui en profite pour rappeler que c’est ici une bonne occasion de montrer que les « 2 organisations professionnelles sont dans une attitude constructive et responsable et qu’elles peuvent, quand cela est de l’intérêt de la profession, aller au-delà de leurs divergences ».

Il est évident que le consommateur non beer geek doit bien souvent rester coi devant une ardoise où on lui propose du DDH IPA, du NEIPA RYE ou de l’IRS 11 ABV en 14cl… qui plus est à 3,50 euros !

Attendons de voir ce que Brasseurs de France va répondre à ses « amis » du SNBI et comment vont réagir le petit monde des beer geeks. A ce propos, pour prendre la température dès maintenant, répondez à ce petit sondage !


Un Code des Usages de la bière française

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