C’est à la Maison de l’Alsace, sur les Champs Elysées, que Kronenbourg SAS est venu présenter ses bons résultats 2018 à la presse.

En effet l’Alsacien a vu ses ventes progresser de + 3,8 % en volume et de la même façon son chiffre d’affaires qui a atteint les de 972 millions d’euros. En terme de répartition les ventes ont progressé de + 4,5 % en GMS et de + 1,1% en consommation hors domicile.

De bons résultats dans un marché français de la bière en croissance depuis 5 années consécutives il est vrai. Un fait que João Abecasis, Président Directeur Général de Kronenbourg SAS, apprécie au-delà des simples chiffres .

En effet pour lui ce qu’il faut surtout retenir c’est que « L’image de la bière est en pleine mutation, avec une évolution aussi positive que rapide. En deux ans, elle a comblé le retard qu’elle avait par rapport au vin. Elle est même mieux perçue sur certains thèmes comme le goût et la diversité. La bière n’a en effet jamais été aussi diverse ce qui fait que les Français sont de plus en plus séduits », rapporte-t-il.

L’occasion pour le PDG de souligner que Kronenbourg SAS a largement participé en 2018 à la croissance des 3 segments les plus dynamiques du marché: les bières sans alcool, les bières aromatisées et les bières de dégustation.

 Les ventes totales de Kronenbourg SAS dans ses catégories sont encore en progression et représentent en 2018 29,2 % des ventes (+ 1,4 point par rapport à 2017). Un carton réalisé grâce à deux marques que sont Tourtel Twist dans le sans alcool (+30%) et Grimbergen (+12,7 %).

Le géant d’Obernai explique aussi son succès au travers sa capacité à innover en rappelant que pour la sixième année consécutive, Kronenbourg SAS occupe le haut du podium de l’innovation liquide sur le marché de la bière avec 45 % des volumes générés par les innovations liquides dans la catégorie.

C’est ainsi que 3 nouvelles références de Kronenbourg SAS, lancées en GMS, se placent dans le Top 10 des innovations 2018 : Skoll Caïpiroska, Grimbergen Héritage de l’Abbaye et Tourtel Twist citron vert et notes de menthe.

Face à des résultats plus qu’encourageant l’Alsacien va poursuivre en 2019 sa politique d’innovation et de développement, « investir et s’investir » comme l’a souligné João Abecasis.

On a pu le constater avec le lancement en début d’année des 3 nouveautés en GMS que sont Grimbergen Pale Ale, Tourtel Twist Pêche et Skøll Moscow Mule dont nous avons déjà parlé ici. Sans doute afin de gérer au mieux l’effet d’innovation, João Abecasis a laisser entendre que de futures annonces produits seront faites au cours de l’année.

Kronenbourg SAS va également investir dans le renouvellement de l’expérience en CHD. Cela passe bien entendu par la poursuite du partenariat avec la brasserie Le Tigre à Strasbourg (objectif 180.000 clients par an), mais aussi un retour de L’Atelier 1664 en mai à Paris. L’événement qui avait accueilli 30.000 visiteurs en 3 semaines, soit le double des objectifs, revient donc à la même adresse mais sur une période plus longue (le mois de mai entier) et avec encore plus d’expériences autour de la bière, dont toujours un brassin exclusif et éphémère.

En 2019 Kronenbourg SAS investit aussi en amont dans la filière houblon, et en aval dans le recyclage des contenants ainsi que dans sa brasserie à Obernai en Alsace.

Ce qui se traduit par un soutien financier de 300.000 euros au plan de recherche du Comptoir agricole pour les 5 années à venir. L’objectif est de développer de nouvelles variétés de houblon répondant à la fois à des enjeux agronomiques et pédoclimatiques mais également aux besoins du marché brassicole.

Côté aval, en recyclage donc, Kronenbourg SAS va apporter son soutien en terme de visibilité à la société UZER qui développe des solutions permettant d’accompagner les consommateurs dans leurs démarches écoresponsables, de l’achat de leurs produits au tri de leurs emballages.

La start-up a développé « Eugène », une application mobile gratuite, qui permet de scanner les produits pour décrypter leurs étiquettes (valeurs nutritionnelles, additifs, allergènes) et savoir comment recycler leurs emballages en fonction des règles de tri locales. L’application permet aussi de mesurer l’impact de sa consommation, et de créer une liste de courses à partir des produits scannés.

Afin de rendre l’usage de « Eugène » plus collaboratif et plus simple au quotidien, la start-up a également développé un petit boîtier connecté du même nom qui s’installe dans la cuisine. Plus besoin de sortir son smartphone à chaque fois que l’on souhaite s’informer sur un produit, et tout le monde dans le foyer apprend à mieux trier de façon ludique. « Nous souhaitions être le 1er brasseur partenaire, mais pas le seul », précise à ce sujet João Abecasis.

De même Kronenbourg SAS s’inscrit comme partie-prenante de l’Accord 100 % recyclage des bouteilles en verre à l’horizon 2030 (90% en 2022). Les bouteilles en verre utilisées sont recyclées à 86 % actuellement et sont composées de 75 % en moyenne de verre recyclé (calcin).

50e anniversaire de la brasserie d’Obernai

En août dernier, Kronenbourg SAS avait annoncé un plan d’investissement de 100 millions d’euros dans sa brasserie à Obernai, la plus grande brasserie de Carlsberg en Europe qui va fêter ses 50 ans cette année.

Cet investissement est destiné à moderniser la brasserie. Il va accroître ses capacités de production (40 % de l’investissement total), moderniser ses équipements (40% de l’investissement), et permettra des avancées en matière d’environnement, de santé et de sécurité des salariés (20 % de l’investissement).

Dès la mi-2019, des travaux d’un montant de 45 millions d’euros vont débuter avec la construction d’une nouvelle ligne de production d’une capacité annuelle de 500.000 hectolitres et l’augmentation de ses capacités de stockage des palettes de produits finis de + 30% (soit + 20 000 palettes).

João Abecasis rappelle qu’historiquement, le choix de l’implantation de la brasserie a été guidé par la proximité de ses matières premières. Eau de la nappe phréatique des Vosges, houblon sourcé en partie de l’Alsace et 97 % des céréales (les 3% restant sont un malt caramel non disponible en France) en provenance du Grand Est.

Le 1,5 milliard de bouteilles est quant à lui approvisionné chaque année auprès du site de OI (Owens Illinois) de Gironcourt dans les Vosges. Et 100% des cartons ondulés sont fabriqués en Alsace à Kunheim.

Enfin la stratégie logistique de Kronenbourg SAS, à partir de sa brasserie, privilégie également les modes de transport contribuant significativement à l’amélioration de la qualité de l’air. Ainsi 160 ans après avoir été à l’initiative de la création des « trains de la bière » entre l’Alsace et Paris, l’entreprise perpétue toujours ce mode transport qui permet de diviser l’empreinte carbone par 11 comparé à l’usage de la route.

João Abecasis a tenu a rappeler à l’occasion de cet anniversaire que son entreprise s’inscrit toujours dans une démarche de croissance durable respectueuse de l’environnement. Une stratégie en synergie avec celle du Groupe Carlsberg, autour du precept « Ensemble vers un impact Zéro » qui affiche 4 priorités avec des objectifs à l’horizon 2030.

Zéro Empreinte carbone : l’objectif à l’horizon 2030 est zéro empreinte carbone à la brasserie et une réduction de -30 % sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’amont à l’aval.
Zéro Gaspillage d’eau : à l’horizon 2030, l’objectif est de réduire l’empreinte eau de 50 %.
Zéro Consommation irresponsable : Kronenbourg SAS s’implique pour initier et accompagner des démarches d’amélioration continue dans la lutte contre la consommation excessive d’alcool.
Objectif Zéro Accident.

En ce qui concerne l’investissement de Kronenbourg SAS auprès d’autres brasseurs « artisanaux », comme Pietra, La Brasserie du Pays Basque et dernièrement la Brasserie du Castellet, João Abecasis a confirmé vouloir poursuivre sur de simples accords de distribution et ne pas avoir la moindre intention d’achat.

« Quand je regarde le marché, je vois de grands groupes qui achètent de petits brasseurs. Je me pose alors la question, est-ce que ceux-ci deviennent des marques de grands groupes ou alors restent-ils des brasseurs artisanaux ? Je n’ai pas la réponse, mais pour une fois c’est moi qui vous pose la question ! », conclue-t-il non sans un peu de malice…