BrewDog, le célèbre brasseur écossais, rencontre des conditions un peu compliquées. Au point d’avoir récemment fermé plusieurs de ses bars à travers le monde en raison de difficultés financières.
En janvier 2025, l’entreprise a en effet annoncé la fermeture de six bars supplémentaires, dont trois en Europe, un en Chine et deux en Angleterre, après avoir enregistré une perte de 63 millions de livres sterling.
Ces fermetures s’inscrivent dans une série de difficultés pour BrewDog, qui a également fermé des bars en Inde, notamment à Mumbai, en raison de problèmes opérationnels et de litiges avec les propriétaires.
Le PDG de BrewDog, James Watt, a critiqué le gouvernement britannique, le qualifiant d’“incompétent”, pour son manque de soutien face à la flambée des coûts énergétiques qui affectent le secteur de l’hôtellerie.
En France ces fermetures ont concerné les deux bars BrewDog de Paris et de Nice qui avaient été respectivement ouverts en 2018 et 2019. Côté emploi, cela a impliqué le licenciement d’une vingtaine d’employés au total.
Au delà de ces moments difficiles que cela représentent pour ses équipes le brasseur écossais s’est vu accuser par certains de ses anciens salariés, ainsi que de prestataires, de ne pas avoir été très rigoureux et d’avoir des impayés sur le dos.
Nous avons contacté BrewDog à ce propos, et si nous n’avons pu avoir en direct quelque responsable, l’Ecossais a souhaité faire le point et réponde à nos questions.
Ainsi le brasseur « punk » souligne que le secteur de l’hospitalité a connu des défis sans précédent ces dernières années et bien que BrewDog ait fait preuve de résilience, certains établissements ont été plus fortement impactés que d’autres. C’est dans ce contexte qu’a été prise la décision de fermer certains points de vente en France (Paris Le Marais, Nice), en Allemagne (Francfort) et en Chine (Shanghai) début janvier 2025.
À ce jour, aucun autre établissement BrewDog n’est concerné par ces fermetures. L’activité des bars BrewDog reste néanmoins solide, avec la majorité des sites sous gestion désormais rentables et une stratégie claire pour accompagner la croissance.
Par ailleurs, les ouvertures en franchise initiées en 2024, notamment à Bangkok, Perth et Rotterdam, connaissent un succès notable.
En ce qui concerne les bars de Paris et de Nice qui ont été fermé début janvier, l’entreprise affirme que les contrats de travail des employés des établissements français relèvent du droit français et qu’ainsi tous les paiements dus aux salariés ont été effectués conformément aux accords et aux lettres émises aux employés des établissements de Paris et Nice.
Le brasseur reconnait qu’il reste encore les salaires de mars et avril à verser pour les employés dont la période de préavis a été prolongée au-delà d’un mois : 4 employés seront payés sur la paie de mars, 2 employés seront payés sur la dernière paie d’avril. Ces informations ont été communiquées aux employés concernés par courrier officiel.
Enfin les factures des partenaires locaux des brasseries de Nice et Paris sont en cours de paiement.
Pour l’avenir BrewDog affirme ne pas se désinvestir du marché français, bien au contraire. La France est un marché clé pour la marque à l’export. BrewDog est la brasserie artisanale étrangère leader sur le segment de la Craft Beer en France.
En grande distribution, BrewDog affiche une croissance de 11 % en volume (février 2025, YTD). En volume. (Source : NIELSEN P2 2025 – HMSM Proxi Drive HD)
Début mars, BrewDog a lancé une grande campagne d’affichage, vue par plus de 6 millions de personnes à Paris et à Lyon suivie d’une campagne digitale. Un partenariat a été signé avec Five Guys en France, renforçant encore la présence de la marque sur le marché français
En France dans le circuit CHR, la marque BrewDog est présente dans plus de 600 points de vente à travers un réseaux de bars partenaires, confirmant son engagement auprès des professionnels du secteur.
Enfin, malgré ces fermetures et la situation économique agitée, BrewDog continue d’explorer des opportunités d’expansion, notamment en Inde, tout en faisant face à des critiques concernant sa culture d’entreprise et sa gestion.