Parmi les mesures proposées par le gouvernement pour réduire les déficits, une augmentation d’une hausse des taxes sur la bière est envisagée.
Ce en touchant au montant du droit d’accise, cette taxe sur les boissons alcoolisées. Aujourd’hui, cette taxe qui s’élève pour la bière à 2,75 euros par degré d’alcool et par hectolitre pourrait être doublé par le gouvernement.
Une véritable menace pour l’industrie brassicole estime Brasseurs de France qui rapporte que la bière augmenterait de 15 %.
Le groupement professionnel, compte 83 brasseurs adhérents et représente 80% de la production française de bière. Il achoisi de réagir officiellement. Voici leur texte:
A l’issue de différents rendez‐vous dans les cabinets ministériels, l’Association des Brasseurs de France annonce que l’ensemble des 450 brasseurs français sont extrêmement préoccupés et inquiets de l’hypothèse de doublement des droits d’accises de la bière dont la presse se fait écho depuis une quinzaine de jours.
Cette hypothèse, si elle devait être confirmée dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, serait une catastrophe pour la filière brassicole, de l’épi au demi. Cette augmentation aurait de multiples répercussions.
- Elle pénaliserait le consommateur par une hausse des prix de 15% en moyenne dans tous les circuits de distribution, et constituerait une atteinte supplémentaire au pouvoir d’achat des ménages, sur un produit populaire et convivial.
- Elle déstabiliserait tout le secteur, et notamment les nombreuses PME et TPE artisanales de création récente, qui n’auront pas la capacité de résister à une baisse significative de leur activité, et dont les investissements et les emplois seraient du coup menacés. N’oublions pas que 70% de la bière consommée dans notre pays est produite en France !
- Elle fragiliserait les partenaires du circuit café‐hôtel-restaurant, secteur déjà en difficulté.
- Les recettes attendues par l’Etat ne seraient du coup pas au rendez-vous. Les brasseurs sont déjà fortement impactés par la hausse du prix des matières premières agricoles, l’orge et le malt, des emballages et des contributions environnementales, ainsi que de l’énergie, et ne pourraient supporter une hausse supplémentaire liée à la taxation.
Notons que pour l’heure rien n’est encore décidé, mais Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture a déclaré lors d’une conférence de presse que «Ce n’est pas encore totalement arbitré», mais que « la bière est bien sous pression »…