Face à certaines déclarations concernant de possibles abus dans l’inflation des prix des bien de consommation, et à l’heure de la renégociations des prix avec la grande distribution, Brasseurs de France réagit en demandant aux enseignes de tenir compte des réelles hausses des coups de production pour ses adhérents.

L’association rappelle qu’elle a sonné l’alerte sur la hausse exceptionnelle de ceux-ci et qui touche les brasseurs français de plein fouet depuis plusieurs mois : emballages, verre, carton, transport et énergie, connaissent une augmentation inédite que les brasseurs ne peuvent pas supporter seuls, sans conséquences économiques et sociales.

Aussi Brasseurs de France demande la prise en compte de cette hausse dans les négociations commerciales avec la grande distribution. 

Le 31 mars dernier la signature de la charte d’engagement par les fournisseurs de produits agricoles et alimentaires ainsi que par les enseignes de la grande distribution avait suscité de bons d’espoirs.

Mais pour l’association, force est de constater que celle-ci n’est pas toujours respectée ni mise en oeuvre. Et d’ajouter que les brasseurs ne cherchent pas à « abuser de la situation », en falsifiant la hausse de leurs coûts de production comme certains semblent le penser.

Elle estime d’autre part que la guerre des prix ne peut être profitable à qui que ce soit, car une diminution continue des prix, sans création de valeur, sans répartition équitable n’est pas viable.

« La bataille pour le pouvoir d’achat ne pourra pas ainsi se faire contre les producteurs et les entreprises. Les lois EGALIM 1 et 2 ont apporté un changement de paradigme majeur. Ce sont des lois d’équilibre, un équilibre fragile qu’il faut savoir préserver », souligne Brasseurs de France.

Sans quoi ce sera toute la filière brassicole qui en pâtirait et aurait un effet dramatique compte tenu de ce quelle représente aujourd’hui en France estime l’association.

« Les 2500 brasseries, dont 96 % de PME/TPE, et l’ensemble de la filière brassicole (orge de brasserie, houblon, malt et bière) représentent près de 130 000 emplois, participant ainsi au dynamisme économique et social de nos territoires », rappelle Brasseurs de France.