Ce whisky est réalisé par la distillerie Ardbeg, sur l’ile d’Islay en Ecosse. Il s’agit d’un single malt vieilli pendant dix ans dans d’anciens fûts de bourbon de chêne américain et des fûts de sherry Manzanilla venus autrefois d’Espagne. Embouteillé à 52,1% il n’est pas filtré à froid.
De couleur ambrée il offre un nez de caramel salé, de chocolat, du cuir et une bouffée caractéristique d’herbes, de lavande et de violette. Le fumé est doux et aromatique, avec des notes iodées. La bouche est huileuse avec un goût puissant et salé de noix de cajou, cacahuètes, girofle. La finale est persistante dans laquelle la fumée reste en bouche grâce aux tannins du chêne, au girofle et à la base de café.
- Pays & région : Ecosse. Ile d’Islay.
- Distillerie : Ardbeg Distillery
- Degré : 52,1%
- Vieillissement : 10 ans
- Maltage : Malt d’orge
Note de dégustation :
Ardbeg est sans doute une de mes distilleries préférées. Elle produit ces scotchs si particuliers d’Islay, avec cette fumée et ces notes iodées incomparables, mais elle est aussi celle qui, à mon avis apporte, le plus de complexité malgré cette typicité forte. Ici le Ardbog l’illustre parfaitement.
Avec sa jolie couleur ambre foncé on s’attend à retrouver la chaleur du feu de tourbe et sa fumée. Elles sont bien là, au nez, avec un caractère salin évident mais également avec une belle fraîcheur végétale, avec des notes de bruyère et un petit coin sucré (Sherry chéri…). En bouche la puissance grasse emplit le palais, la fumée enroule les papilles, il y a de l’animalité, on est bien sûr Islay et chez Ardbeg. Puis la douceur sucrée et les épices secouent le tout. C’est même en fraicheur que l’on se dirige vers une finale longue à souhait où la fumée, le marin, mais aussi les herbes comme le thym frais, la violette, la réglisse se joignent aux festivités.
Oui, certains intégristes du ppm vont trouver que la bête est un peu douce. Je leur répondrais que bouffer du phénol n’est pas une finalité en soi et qu’un peu de finesse sucrée, d’autant plus si on lui apporte un chouïa de fraîcheur, ben ça permet de boire de l’Islay dans des conditions autres que celles de Dieppe pendant un coup de tabac de novembre…
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