Il est de formidables aventures dans le secteur de la brasserie artisanale française et celle de La Débauche en est une. Elle a débuté en 2013 sur le boulevard Besson-Bey à Angoulême, première adresse de la brasserie créée par Aurélien et Eglantine Camandone.

Avec une production juste au dessus des 100 hectolitres au démarrage, 10 ans plus tard elle en brasse 200 fois plus et plus de 250 recettes au compteur et 27 salariés !

Autant dire que la petite brasserie artisanale d’Angoulême qui s’est posée dans la rue des Lignes, avec son lieu de dégustation et de vente à emporter a bien grandit et a su dépasser les frontières angoumoisines puisque 80 % de sa production s’écoule aujourd’hui hors du territoire local, et notamment vers 10 pays étrangers.

Il faut dire que ses dirigeants n’ont jamais cessé d’investir depuis la création afin d’améliorer ses process et accompagner la croissance de La Débauche reconnue aujourd’hui comme une entreprise charentaise innovante et prometteuse avec une identité de marque forte sur le marchés des bières artisanales. Et ce au-delà de la qualité des bières puisque leur bouteilles, mais surtout canettes se distinguent du fait qu’elles sont décoré par des artistes du monde entier.

En collaboration depuis 2021

Une belle réussite, d’autant plus remarquée en ces temps compliqués pour le secteur de la bière artisanale française. Pas étonnant qu’elle intéresse les investisseurs, surtout lorsque ceux-ci connaissent déjà bien la belle charentaise.

En effet, en 2021 Eglantine et Aurélien Camandone, fort de leur expérience brassicole et entrepreneuriale, ont créé Salem Brewing Co., une brasserie spécialisée dans la production de moûts spécialement destinés à la distillation pour les producteurs de whisky. Et cela en collaboration avec le Groupe Coopératif Océalia. Autant dire que le rapprochement d’Océalia et de La Débauche est murement réfléchi. Le capital de la brasserie sera cédé en deux temps au Groupe Coopératif Océalia.

Ce groupement compte pas moins de 7500 adhérents et 1 619 salariés, pour des activités diversifiées que les grandes cultures (orge et céréales), la viticulture, l’élevage, l’alimentation animale (pratique pour recycler les drêches) et la robotique élevage, mais aussi commercialisation de vins et spiritueux (avec des facilité de distillation), des jardineries, le transport, le pop corn et le snacking ou bien encore les produits régionaux). Cela sur 8 départements (16,17,19, 23, 24,79, 86, 87).

Conforter le pôle boisson

La Débauche devrait y trouver les moyens de conforter sa croissance et le Groupe Coopératif pourra quant à lui conforter son pôle boisson en élargissant ses savoir-faire et sa gamme de produits autour de la bière. Une activité qui avait modestement débuté avec la marque Santonia qui propose des brassins des salariés d’Océalia (« Art Roman », une blanche au blé vanil noir, « La Fauche », une blonde à base de millet et « Galipote » une ambrée au pop corn) distribués dans Les Caves Jules Gautret et dans les Gamm Vert de la région.

Dans son communiqué Océalia fait part de ses ambitions sur cette acquisition: «  L’objectif pourra être de créer de nouvelles filières de production, du champ de ses adhérents jusqu’aux consommateurs, ramenant ainsi de la valeur ajoutée vers ses adhérents, confortant le tissu économique local et renforçant la notoriété de ses produits, issus d’une démarche durable, Le Sillon Responsable ».

Pour l’atteindre Océalia, avec Eglantine et Aurélien Camandone, « se félicitent aujourd’hui de ce partenariat et de la nomination de Jean Carrère, visage bien connu de la brasserie, à la direction de l’entreprise ».
Après avoir passé plus de 6 ans dans l’entreprise et en avoir pris la direction commerciale il y 3 ans, c’est tout naturellement il prendra donc la tête de la brasserie, accompagné et formé dans cette nouvelle mission par les gérants historiques et Océalia.