Planète Bière 2017

Planète Bière 2017

Le dicton dit « jamais 2 sans 3 » et il ne ‘est pas trompé en ce qui concerne le succès du salon de dégustation Planète Bière, qui s’est tenu les 26 et 27 mars derniers au Tapis Rouge à Paris.

En effet ses organisateurs annoncent que cette édition a battu des records d’affluence avec plus de 3.600 visiteurs sur les deux journées, répartis ainsi: 2.100 visiteurs grand public le dimanche 26 mars (à guichet fermé 3 jours avant l’ouverture) et 1.500 visiteurs professionnels le lundi 27 mars.

Puisque nous sommes dans les chiffres, Amuse-Bouche, la société organisatrice, nous en offre une caisse, non consignée mais validée:

90 brasseries exposantes; 13 pays et 3 continents représentés; 500 bières en dégustation; 450 dégustations Bbières & Mets avec Peroni; 450 chasers Whiskey & Bières avec Jameson; 400 dégustations à l’aveugle avec Brewberry (Paris 5e); 380 photocalls; 36 convives au Dîner des Epicurieux (complet) à la Fine Mousse (Paris 11e) le samedi 25 mars; 18.000 verres Spiegelau utilisés et 524 votants pour le Prix de la Capsule d’Or.

Celui-ci a donc été décerné en tant que Prix de la meilleure bière d’apéritif à La Bête de Castelain et celui de la meilleure bière de dégustation à la brasserie Azimut avec sa Lime & Basilic.

Il est vrai que cette bière de la toute jeune brasserie bordelaise nous a également bien émoustillé les papilles et nous reviendrons plus en détail (fiche dégustation) sur celle-ci avant l’été, période idéale pour la déguster.

Saison à laquelle on appréciera également le brassin éphémère à la Myrtille de la Brasserie du Mont Blanc. Une explosion fruitée et gourmande en bouche, sans trop de sucre et pleine de fraicheur acidulée.

Au rayon des découvertes, et toujours dans la brasserie artisanale française, un joli coup de coeur pour la brasserie des Hauts de Seine Double Standard, menée par Roman et Nadia Blinkovas. Notamment avec la Smokee, une bière de Noël fumée, à la sauge et à la coriandre, tout en équilibre et sur laquelle nous reviendrons également.

Grande et belle créativité des brasseurs français

A la Brasserie de l’Être on a succombé à la Feond une Imperial Dark Saison à 8,5° et à la Lights Go Out une Imperial Pepper Stout tout en fraîcheur malgré ses 9,5° !

Puisque nous sommes dans cette catégorie, celle de la Brasserie Saint Germain, la Page 24 Bourbon Barrel, que nous avons dégusté avec Vincent Bogaert (qui était accompagné de son frère Stéphane) nous a scotché également, de part ses saveurs, mais aussi ses 9,5°…

Dans un autre style, mais tout aussi remarquable, la Ninkasi Grand Cru #003, un Kriek Wine à 10° nous a prouvé une fois de plus tout le talent et la créativité du brasseur lyonnais.

Des qualités que l’on a également retrouvées chez la nordiste Brasserie du Cateau avec sa Mor’Ale, une cuivrée aux morilles dont l’équilibre gustatif est aussi improbable que savoureux. Sans oublier sa Vivat Fusion, refermentée à la levure sauvage, preuve s’il en fallait de l’importance de cette mangeuse de sucre dans les saveurs d’une bière.

Dans le Nord toujours, c’est la Brasserie Castelain qui a montré aussi l’importance du choix du houblon, mais tout en conservant le caractère de son terroir, ce avec sa Pale Ale. Cette nouvelle édition limitée avec son brassin terriblement nordiste au houblonnage Citra et Columbus crée un joli pont ente l’Amérique et le Pas de Calais !

On passe la frontière qui est juste là et on se trouve en Belgique où la Brasserie Dupont faisait découvrir aux Français la Triomfbier brassée pour Vooruit. Une bien belle blonde rafraîchissante et légèrement fumée.

Toujours chez le voisin belge les moines trappistes de Chimay proposaient une superbe Grande Réserve vieillie en fût de Cognac et titrant 10,5°. Divin…

Francophones, mais outre-atlantique, les Québécois de Trou du Diable (après avoir rencontré dieu…) ont rendu un bel hommage à notre emblème national avec Le Coq, une bière forte à la cerise absolument exquise.

Du houblon, du fût, de la fermentation lactique…

Chez leurs voisins, anglophones quant à eux, Stone Brewing présentait la Go to IPA qui ne fait pas l’impasse sur le houblon. Nous y reviendrons très prochainement en fiche dégustation.

Quant à Kentucky Ale autant vous dire tout de suite qu’au pays du Bourbon on a bien apprécié la Kentucky Bourbon Barrel Ale et sa cousine la Kentucky Bourbon Barrel Stout. De belles bières pour aller au saloon !

Chez Brooklin Brewery on s‘est régalé de leur Bel Air Sour, une bière d’un équilibre parfait entre les notes florales et fruitées du houblonnage et l’acidité lactique de la fermentation. A siroter tout l’été !

Si l’on revient en Europe on a découvert l’Anglais Buxton qui va faire plaisir aux nombreuses personnes qui pensent que la bière c’est avant tout fait avec du houblon…

Les Irlandais de Guinness savent comment faire du business (ça rime en plus…) et présentaient leur blonde, la Hop House 13 Lager. Il y est aussi question de houblon, du Galaxy, du Topaz et du Mozaïc. Mais nous on préfère toujours, et de loin, le malt cacao du bon vieux stout avec bonne sa tête creamy !

Chez les cousins germains on s’est fait vraiment plaisir en découvrant les bières berlinoises Brlo en compagnie de la charmante Katharina Kurtz. Notamment la Pale Ale à la belle structure et au fruité gourmand.

Chez le voisin autrichien nous avons pris une claque à la Samichlaus Barrique de chez Eggenberg, la fameuse bière brassée à la Saint Nicolas, mais cette fois vieillie en fut de vin Chardonnay des vignobles Anton Bauer à Feuersbrunn. Une liqueur à 14° qui attendra bien le prochain hiver…

Toutes ces dégustations sont autant de raisons de venir à Planète Bière. Il y en avait d’autres comme les Allemands de Crew Republic, les Ecossais de Harviestoun, les Belges de La Corne du Bois des Pendus, les Américains de Lagunitas, les apatrides de Frog Beer… mais on ne peut citer tout le monde ici. Et autant de raisons d’y revenir l’an prochain.

On attend (encore plus de) la prochaine édition !

Car oui, compte tenu du succès rencontré et des dires des brasseurs présents, chacun semble partant pour une quatrième édition. La journée grand public montre toujours plus de consommateurs curieux (même si ce n’est pas la majorité…). Et la journée pro offre des contacts de qualité.

Par contre quelques petites réclamations se sont faites entendre au détours de nos rencontres sur les stands.

En effet, les brasseurs souhaiteraient plus d’espace et des frigos individuels, ou alors bien plus grands. De même que des systèmes de pression plus performants.

Les visiteurs ne rechigneraient pas non plus sur un lieu plus confortable et pas réparti sur autant de niveaux. Quant à nous, on est aussi un peu d’accord avec eux, c’est pour cela que l’on fait suivre…