« Les mélanges de bière et d’alcool bon marché constituent une pure arme chimique. L’alcool est ajouté à un certain stade de la production pour rendre la boisson plus forte », a-t-il déclaré selon l’agence de presse russe Interfax. Quelques jours avant les fêtes du Nouvel An et du Noël orthodoxe, qui sont l’occasion en Russie de grandes fêtes largement arrosées, ces propos ne sont évidemment pas innocents.
Les taxes sur l’alcool qui ont triplé dans le cadre de la lutte contre l’alcoolisme en Russie pénalisent les produits hautement alcoolisés. Les bières échappent quant à elle aux nouvelles attaques du fisc. Or, en affichant un taux d’alcool plus élevé, elles pourraient ainsi prendre des parts de marché aux autres spiritueux dont les prix ont grimpé en flèche.
L’alcoolisme en Russie est un véritable problème. Le président Medvedev s’était déclaré extrêmement choqué des résultats d’une étude très sérieuse qui montrait qu’en moyenne un citoyen russe buvait 18 litres d’alcool pur par an ! « Vous pouvez vous-mêmes convertir ce volume en bouteilles de vodka. C’est à vous couper le souffle!. Ce volume dépasse de plus de deux fois le niveau de consommation d’alcool qualifié de dangereux pour la vie et la santé par l’Organisation mondiale de la santé. »…
De même, selon une étude publiée en juin par le journal médical The Lancet, l’absorption d’alcool illégal et bon marché serait à l’origine des décès de la moitié des hommes et des femmes en Russie âgés de 15 à 54 ans.
Avec Reuters