Le SNBi interpelle le gouvernement au travers d’une lettre ouverte afin de l’alerter sur la situation économique des brasseries indépendantes en cette période de crise. 

Le syndicat, par la voix de son Président Jean François Drouin, rappelle que les brasseurs doivent depuis plusieurs mois faire face à une hausse généralisée des prix de l’énergie, mais aussi des matières premières comme les céréales ou le houblon, ainsi que des emballages, papier, carton et verre, et que sur ce dernier la situation est inacceptable.

Jean François Drouin s’indigne que les « TPE brassicoles subissent des hausses successives non-négociables du prix des bouteilles de verre allant jusqu’à 60% depuis janvier 2022 », sachant que selon lui  les bouteilles en verre, représentent les 2/3 du prix de revient dans la brasserie. 

Le SNBi rappelle que des fermetures de brasseries ont lieu chaque semaine et que d’autres sont annoncées d’ici la fin du 1er semestre si la situation ne s’améliore pas. « Ce sont les 6500 emplois du secteur brassicole artisanal et indépendant qui sont en jeu », prévient-il. 

Si le syndicat reconnait que l’Etat a mis en place des aides aux entreprises, et notamment aux brasseurs, il fait aussi le constat que les prix des fournisseurs, dans tous les domaines, ne cessent d’augmenter. 

Une situation d’autant plus inacceptable selon le syndicat qui souligne que parallèlement aux mesures d’aides « des entreprises productrices de bouteilles en verre annoncent des bénéfices records de l’ordre de +40% ».

En effet, à la mi février l’AFP publiait  une dépêche dans laquelle on apprenait que Verallia, troisième producteur mondial de bouteilles et emballages en verre, avait réalisé « une hausse de 43% de son bénéfice net en 2022, à 356 millions d’euros, permise par la couverture des coûts de l’énergie, assortie de hausses régulières de ses tarifs ».

Ce qui ne manque pas de choquer le SNBi qui, dans sa lettre ouverte au gouvernement, estime que « les aides doivent aider les entreprises à s’en sortir, pas à s’enrichir ! » 

Voir la Lettre Ouverte sur le site du SNBi.