Après quasiment deux années de vraie galère due à la pandémie de COVID 19, bien que les bars soient de nouveaux ouverts et que les Français heureux de s’y retrouver pour trinquer avec une bonne pinte, la « deuxième effet » de ce virus se fait désormais sentir.

En effet les brasseurs, comme nombre d’autres secteurs de production, doivent désormais surmonter en cette rentrée d’importantes tensions d’approvisionnement sur les matières premières et des hausses sans précédent des coûts du transport et de l’énergie.

Or, encouragés par la nouvelle dynamique du marché de la bière en France depuis 2014, les brasseurs français ont choisi d’investir de manière significative en recherche et développement (réduction de l’impact carbone, innovation produit, optimisation de la gestion de l’eau, éco-conception et réemploi des emballages, transports propres, etc.), en soutien à l’agriculture française et au développement de la filière.

Après presque deux années de bataille difficile pour sauvegarder leurs activités, les brasseurs français sont particulièrement inquiets de cette hausse des coûts de production qui risque de les mettre encore plus en difficulté.

L’association Brasseurs de France estime que « dans un contexte déflationniste en grande distribution qui dure depuis plusieurs années », « au-delà de l’augmentation des matières premières agricoles, les hausses moyennes pour les brasseurs sont de + 7 à +15% sur l’énergie, +10 à +24% selon les matériaux d’emballages utilisés (verre ou aluminium) et + 4% sur le transport ».

Brasseurs de France juge donc « primordial que les prochaines négociations commerciales avec la grande distribution prennent en compte cette réalité, pour permettre à l’activité brassicole, qui compte plus de 2 300 brasseries implantées dans tous les territoires, de poursuivre son redressement et rester ainsi un des fleurons de l’agro-alimentaire français ».