Brasseurs de France et la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) viennent de publier les résultats d’une enquête auprès de volontaires brasseurs, et les réponses de ces derniers témoignent de la forte inquiétude de la filière brassicole française.

Après être sortis de 2 longues années de ralentissement économique dû à la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et la hausse des coûts de production directs et indirects qu’elle provoque, et que subissent les brasseurs français, rend la situation économique et financière des TPE-PME du secteur toujours plus fragile.

L’enquête montre que 17% des brasseries ayant eu recours à un Prêt Garanti par l’Etat (PGE) à la suite de la crise Covid connaissent déjà des difficultés de remboursement et souhaitent un étalement des échéances sur 4 ans supplémentaires. 8 brasseries sur 10 rapportent subir une augmentation des prix de leurs fournisseurs de plus de 10%, et 6 sur 10 constater de fait une dégradation de leur trésorerie.

Il ressort également que 70% des brasseurs interrogés rencontrent des difficultés pour s’approvisionner en matières premières et biens intermédiaires (96% des difficultés sont liées aux prix, 78% aux délais de livraison et 71% aux quantités disponibles).

Une conjoncture plus que défavorable qui va innévitablement entrainer une baisse des résultats en 2022 pour 2/3 des brasseries interrogées, dont la moitié envisage un résultat négatif.

La situation est donc fortement tendue chez les brasseurs, d’autant plus que ces derniers ont été nombreux a avoir beaucoup investi afin de répondre aux enjeux environnementaux et aux attentes des consommateurs sur ce thème.

La moitié des brasseries rapporte être en recherche de solutions de financement auprès de leur banque, mais 3 sur 4 n’obtiennent pas de réponse satisfaisante.