L’institut Nielsen a dévoilé son point sur les tendances de consommation pour l’année 2016 dans le réseau C.H.R (cafés, hôtels, restaurants, ainsi que bars, pubs, discothèques…).
Une année qui se place donc sous le signe de la morosité avec un recul de -2,7% des volumes de boissons écoulés par rapport à l’année précédente.
Les causes se situent notamment autour du fait que les Français ont eu tendance à réduire leurs sorties, à la fois pour des raisons économiques, mais aussi en regard des attentats qui ont largement réduit le nombre de touristes en Ile-de-France et sur la Côte d’Azur, deux régions importantes pour le secteur.
Si l’on ajoute à cela la météo très maussade et pluvieuse sur le premier semestre, avec des inondations exceptionnelles au printemps à Paris et dans plusieurs autres villes de l’hexagone, difficile de faire de bons résultats.
Qui plus est, le périmètre C.H.R n’en finit pas de se réduire avec une diminution en 2016 du nombre total d’établissements, impactant les ventes de boissons dans la plupart des circuits.
Les restaurants et les hôtels sont les établissements où le recul des volumes est le plus fort (respectivement -8% et -3%). Seuls le nombre de bars de nuit progresse, et même plutôt bien avec 15% d’établissements supplémentaires cette année.
En CHR toutes les grandes familles de boissons sont en baisse. Les cidres (-7,9%) sont les plus pénalisés, suivis par les boissons sans alcool (-5,2%) et les spiritueux (-3,7%).
Nos chères bières quant à elles résistent mieux (-0,9%), sans doute avec tout de même un effet « Euro » et surtout bien tirées vers le haut par la croissance d’une offre locale et/ou artisanale et l’essor des bières de spécialité.
Le repli des spiritueux est plus fort hors-domicile qu’en grande distribution. Les whiskys, avec les vodkas et les anisés, sont à l’origine de la majorité des pertes.
Ceci est en partie compensé par une vraie montée en puissance des rhums, qui sont désormais la deuxième catégorie la plus vendue derrière nos bons whiskies et détrônent ainsi la vodka.
Les gins et les amers ont sont également en odeur de sainteté auprès des consommateurs.
Selon Mathieu André-Febrero, qui dirige en France l’équipe commerciale Nielsen On Trade, il faut s’attendre pour l’avenir à voir « le retour des alcools anciens et des goûts authentiques qui va être un relais de croissance pour les marques, et ainsi globalement pour le C.H.R en valorisant l’offre cocktail ».
A bon entendeur…