Kronenbourg SAS innove dans le circuit CHR (cafés, hotels, restaurants) avec une nouvelle offre, la 1664 Livrée Fraîche.

Le principe en lui même est des plus simples, brasser la bière à Obernai, juste la microfiltrer, ne pas la pasteuriser, et la livrer la plus fraiche possible dans le débit de boissons.

Reste que dans la pratique cela a demandé beaucoup de travail et d’investissement. En effet, une fois la bière brassée et microfiltrée elle est directement mise en tanks réfrigérés qui vont prendre la route du partenaire de distribution, en l’occurence ici Tafanel, premier distributeur de boissons aux professionnels.

Et c’est Tafanel qui va livrer cette bière toujours  conservée à 4° dans les débits de boissons auparavant équipés pour cela. A savoir 3 cuves horizontales à double paroi, de 500L, maintenues à 4°. La paroi interne en inox contient la poche remplie de bière. Autour de cette paroi, une couche d’isolation et une circulation d’eau glacée pour le maintien de la température entre 2 et 4°C. La deuxième paroi, extérieure, est en cuivre pour un offrir un aspect vintage et authentique. L’ensemble est sous contrôle informatique et les lignes menant aux becs de service sont bien sûr réfrigérés.

Une installation que nous avons pu découvrir à la Brasserie Barbès de Paris et qui a couté plus de 30.000 euros, entièrement supportés par le brasseur alsacien. Les 3 cuves siglées « 1664 Livrée Fraîche » installées dans un lieu visible du public sont du plus bel effet, plongeant véritablement le consommateur dans une ambiance « brew pub ».

« La théâtralisation de la cuve habillée de cuivre crée une certaine ambiance qui plaît et attire en évoquant les salles de brassage », confirme Jean Vedreine, propriétaire de la Brasserie Barbès.

Pour que l’expérience soit tentante pour la clientèle, macaron et ardoise sont apposés au niveau du tirage pression et les tables accueillent d’élégants chevalets cuivrés.

Nous avons bien entendu pu déguster cette « 1664 Livrée Fraîche », ce en regard d’une 1664 pression classique. Nous ne pouvons que confirmer une véritable différence. La bière non pasteurisée, si elle se présente dans la même couleur or translucide, offre une mousse plus fine et bien persistante. Elle reste d’ailleurs bien présente le long des parois du verre après dégustation.
Au nez les notes de malts et de houblon sont plus présentes, en bouche la bière offre plus de corps, une belle palette aromatique qui se tient dans la finale sur une délicate amertume.
Notons également que l’utilisation de la poche plastique « poussée » par un système d’air comprimé évite l’utilisation de CO2 et donc tout risque d’oxydation, mais également permet à la bière d’être moins acide et de bénéficier d’une effervescence bien plus délicate. C’est un fait, l’offre permet au client de déguster une 1664 inédite.

Pour l’établissement la cuve habillée de cuivre attire l’attention et crée l’animation. Sans oublier une durée d’utilisation de la cuve une fois percée allongée à 31 jours contre 1 semaine en fût traditionnel ainsi que de la suppression de la manutention des fûts classiques.

Attention ce type d’installation ayant un cout non négligeable, il est évident qu’il ne peut être proposé qu’à des établissements assurant un certain volume.

Aujourd’hui la nouvelle bière 1664 Livrée Fraîche est déjà disponible dans deux premiers points de vente où s’est déroulée une période de test de 6 mois, à la Brasserie Barbès à Paris et au Baker Street à Vélizy.

« Notre ambition est de continuer à nous développer en région parisienne et dans deux villes de province, dont Nantes, en 2020. Dès janvier 2020, des cuves seront installées à la brasserie Aux Trois Obus, porte de Saint-Cloud à Paris» précise Thierry Caloin, Vice-président commercial CHD de Kronenbourg.

Pour la province Kronenbourg doit trouver des partenaires capables d’assurer le même service que Tafanel sur l’Ile de France aujourd’hui. A terme une cinquantaine d’établissements pourraient proposer de la bière « livrée fraiche ».
Chez le brasseur alsacien on annonce également la disponibilité prochaine d’un second brassin, la 1947 de Kronenbourg, de même que des installations de cuves verticales.

 


En images la 1664 Livrée Fraîche à la Brasserie Barbès à Paris