La hausse exceptionnelle des coûts de production (matières premières, emballages, énergie, transports…) à laquelle les brasseurs français doivent faire face est de plus en plus inquiétante pour l’association Brasseurs de France.
Celle-ci rappelle que la situation est d’autant plus préoccupante après deux années de crise sanitaire qui ont bien fragilisé la filière.
Le niveau des prix de l’énergie (gaz et électricité) atteints aujourd’hui mettent inévitablement les brasseurs en grande difficulté. Qui plus est tous les maillons de la filière sont concernés, que ce soit les malteurs mais également les verriers, autres gros consommateurs d’énergie et, au final, les brasseurs qui ne sont plus en capacité d’absorber ces augmentations en plus de celles de l’énergie qu’ils consomment.
Brasseurs de France évoque également une inquiétude concernant des pénuries, menaçant ainsi la continuité des activités de production.
L’association rappelle aussi que les brasseurs français ont investi de manière significative (réduction de l’impact carbone, innovation produit, optimisation de la gestion de l’eau, éco-conception et réemploi des emballages, transports propres, etc.), pour répondre aux enjeux environnementaux de la filière et de même aux exigences des consommateurs.
Aussi Brasseurs de France tire de nouveau le signal d’alarme rappelant que « depuis 2015, le dynamisme de notre filière n’est plus à démontrer. Nous sommes une filière créatrice d’emplois locaux, profondément ancrée dans tous les territoires. Près de 2500 brasseries sont implantées en France, 1erpays européen en nombre de brasseries. Néanmoins, afin que notre filière demeure un fleuron de l’agroalimentaire français, nous demandons aux pouvoirs publics de mettre en œuvre au plus vite des actions pour préserver et soutenir notre activité, en :
– Prenant en compte les particularités et les enjeux de la filière agroalimentaire ;
– Instituant un bouclier tarifaire pour toutes les entreprises, quelles que soient leurs tailles et leurs capacités de production ;
– Favorisant la prise en compte de la hausse des coûts de production par la distribution ;
– En mettant en place un plan d’investissement pour nos entreprises, visant à optimiser leur consommation d’énergie ».