Pernod-Ricard est le deuxième acteur mondial du secteur des vins et spiritueux, et le numéro 1 des spiritueux premium et de prestige avec un très beau portefeuille de marques de whiskies.
Le géant français vient de publier ses comptes semestriels 2015-2016, l’occasion de faire le point sur le marché du whisky et de se projeter quelque peu sur l’avenir.
Tout d’abord sachez que Pernod-Ricard se porte bien en signant +3% croissance interne de son chiffre d’affaires et la même croissance pour le résultat opérationnel (ramené à +2% pour des raisons techniques liées à la livraison de produits pour le Nouvel An Chinois plus tôt cette année par rapport à la clôture des comptes de l’entreprise).
C’est notamment le marché américain qui se comporte bien à la hausse pour Pernod Ricard avec une accélération de la croissance +4% (2% sur la même période l’an passé) alors que la France et la Russie sont en baisse tout comme la Chine.
Les marques qui se distinguent positivement sont notamment les whiskies Jameson (+11% de CA), The Glenlivet (+7% de CA et conserve sa place de premier whisky de malt écossais), Chivas (-2% de CA) affichant une courbe descendante en raison des difficultés du marché asiatique et de celui des points de ventes en tax-free (3e plus grand marché pour Pernod-Ricard).
On notera le succès du Jameson Caskmates aux USA qui a sans doute séduit les amateurs de bière artisanale, cet irish whiskey ayant connu un finish en fût de stout. La marque Jameson affiche une croissance de 24% chez l’oncle Sam !
A noter également la croissance en Pologne portée notamment pas les bons résultats des whiskies Chivas et Ballantine’s.
Les scotchs whiskies de Pernod-Ricard affichent une croissance de 1% avec des fortunes diverses puisque Chivas traine la patte que The Glenlivet s’éclate aux USA tandis que Ballantine’s voit son Finest progresser de 4% (alors que les références avec notion d’âge souffrent du marché asiatique)
Le groupe Pernod-Ricard se félicite également du fait que sa croissance soit due pour 1% à ses efforts en innovation. Dans le whisky notamment avec le Jameson Caskmates bien sûr mais également le Chivas Extra.
Un constat qui ne peut qu’encourager le Français à poursuivre sur cette voie et offrir de nouvelles références aux consommateurs. Comme par exemple proposer des single malts de distilleries destinées jusque là à fournir uniquement les gourmands blends. Comme ce fut le cas ces dernières années avec Tormore ou Longmorn. Ou bien encore, plus récemment avec Scapa, dont il semblerait que ce sera la prochaine arrivée sur le marché, avec un malt tourbé.
Enfin, malgré le succès du Jameson Casemates, Alexandre Ricard, Président-Directeur Général, a confirmé que son groupe n’envisageait pas de diversification via une entrée sur le marché de la bière.