On ne pourra pas dire que le Syndicat National des Brasseries Indépendantes (SNBi) n’aura pas tenté de faire entendre la voix des brasseurs indépendants auprès des politiques ces dernières années.
De rencontres en ministères, au Sénat, à l’Assemblée Nationale, le syndicat aura fait pas de ses griefs et de ses attentes auprès de diverses instances de l’Etat.
Alors bien sûr quelques petites choses ont été entendues, malheureusement les principales attentes se sont vues emporter dans la dissolution décidée par le Président Emmanuel Macron…
Alors, à la veille des des élections législatives, le SNBi interpelle l’ensemble des candidats, tous partis confondus, sur la situation qu’il décrit comme « alarmante » de la filière brassicole française, et plus particulièrement celle les brasseries artisanales.
Voici son appel:
« Nous crions à l’aide depuis bientôt un an, mais le gouvernement français est pour l’instant resté muet face à cette crise majeure qui touche les brasseries artisanales et indépendantes de France et d’Outremer.
Des aides pour les viticulteurs ou pour les pêcheurs… mais toujours rien pour les brasseries artisanales !
Cette situation ne peut plus durer: nos entreprises indépendantes et artisanales ferment les unes après les autres. • Nous demandons une aide exceptionnelle de 20 millions d’euros pour soutenir la trésorerie de nos brasseries indépendantes Les augmentations de tarifs de l’énergie, des matières premières agricoles, de tous les emballages et principalement
des bouteilles en verre, ont vidé nos trésoreries
– Nous voulons payer les mêmes droits d’accises sur l’alcool que les viticulteurs Une bouteille de vin à 13% alc. est taxée à 3 centimes d’euros, une bouteille de bière artisanale à 6% alc. est taxée à 18 centimes d’euros….. cherchez l’erreur.
Alléger la fiscalité sur les bières artisanales pour redonner du souffle à nos TPE.
– Nous demandons une dispense de vente au même titre que les viticulteurs Cette disposition facile à appliquer est demandée depuis 2018 par le SNBi, et serait totalement indolore pour les finances de l’état. Elle serait un coup de pouce supplémentaire pour relancer l’activité dans le contexte actuel.
– Nous demandons une revalorisation de la consigne du fût de bière Fixée par un arrêté datant de 2001, la consignation d’un fût est toujours à 30 euros alors que ce fût a une valeur actuelle largement supérieure, ce qui occasionne de nombreux vols. Nous demandons la revalorisation de la consigne des fûts, au minimum 70 euros ».
Nous avons eu beau regarder les différents programmes, il est clair, et sans surprise, que la filière brassicole n’est pas au coeur des priorités des forces politiques en compétition…
Rappelant que « les aides demandées sont indispensables à la survie de nos petites structures et des 6 500 emplois qu’elles représentent », le SNBi dit espérer malgré tout que « la voix des brasseries artisanales et indépendantes sera cette fois-ci entendue ».
Un voeux pieux compte tenu du capharnaüm électoral actuel, mais bon, qui ne tente rien…