Prix des Cafés pour Nos Régions Heineken et Baromètre France Boissons/CREDOC

Prix des Cafés pour Nos Régions Heineken et Baromètre France Boissons/CREDOC

Aujourd’hui Heineken France va dévoiler ses chiffres pour l’année 2016 et, quels qu’ils soient, on ne pourra pas dire que l’entreprise ne se bouge pas sur le marché.

Depuis 2013 la filiale France du géant néerlandais a notamment lancé son Prix des Cafés pour Nos Régions, pour soutenir les projets et activités des patrons d’établissement.

Alors que la 4ème édition est lancée et que les porteurs de projets ont jusqu’au 31 mars pour candidater sur le site dédié, l’entité distribution du groupe, a publié en début d’année la première édition du Baromètre France Boissons/CREDOC sur la santé économique de la filière CHR en France. www.descafespournosregions.fr

Et autant dire que celle-ci n’est pas des plus vaillantes depuis la crise de 2008. En effet, le nombre de défaillances d’entreprises dans le secteur a augmenté de 25% entre 2009 et 2015, les cafés étant les plus touchés avec une baisse de chiffre d’affaires de 10% et des effectifs de 5%.

Pour les cafés, la densité d’établissements a diminué dans 10 régions sur 13 sur la période 2009-2015.

Ainsi entre 2008 et 2013, les régions qui ont connu les plus grandes baisses de PIB par habitant (Bourgogne-Franche-Comté -1,9% ; Grand Est -0,4%) ou la plus faible croissance (Hauts de France +1,3%) sont également celles dans lesquelles la densité de Cafés, soit le nombre de Cafés/habitant, a stagné ou diminué – avec un décalage dans le temps – sur 2009-2015 (Bourgogne-Franche-Comté : 0% ; Grand Est : – 4%; Hauts de France : -12% ).

A l’inverse, l’Île-de-France se porte le mieux avec le plus grand nombre d’établissements: près de 35.000 en 2015. En France, un établissement sur cinq est francilien.

C’est aussi ici que la dynamique entrepreneuriale est l’une des plus prononcées : on dénombre 10% d’établissements supplémentaires en six ans, tandis que dans le même temps, la population francilienne n’a progressé que de 3,5%.


Soit une densité d’établissements de 289 établissements pour 100 000 habitants en 2015, 7% de plus qu’en 2009 !

Enfin, l’Île-de-France reste le coeur de l’emploi CHR avec près d’un tiers de l’emploi de l’ensemble de la filière Hébergement-Restauration.

La baisse du nombre de cafés s’est déclarée en France à partir des années 80, avec une baisse de fréquentation notable.

Pourtant aujourd’hui les Français expriment un besoin croissant de lien social (56% en 2014 versus 33% en 1985) et le Café est identifié dans un sondage comme l’acteur principal de pérennisation du lien social et d’animation des territoires (77% des personnes interrogées estiment que le café joue un rôle central dans le lien social et le dynamisme économique).

Lieu central pour la convivialité dans les villes et villages le café permet de maintenir en vie les villages et villes de France face à la désertification des territoires. 

Or un tiers des habitants des communes de moins 5.000 habitants déclarent en être dépourvu.

Au-delà de la fracture territoriale, ce sont près de 500.000 emplois (en équivalent temps plein) à sauvegarder.

Le Prix des Cafés pour Nos Régions va dans ce sens en encourageant à la création et la reprise d’établissements pérennes, mais aussi en redynamisant des établissements existants et en les aidant à jouer pleinement leur rôle social dans les villes et villages de France.

L’Agence France Entrepreneur (AFE), la plateforme de crowdfunding Ulule et l’Association des Petites Villes de France (APVF) sont partenaires de ce prix d’une valeur de 50.000 euros que se partageront les 5 lauréats désignés en mai par un jury composé d’élus, de professionnels de la filière CHR et d’experts de la création ou reprise d’entreprises.