Si le Kentucky est un état réputé pour ses distilleries de Bourbon et autres Rye, le Texas l’est plutôt pour ses puits de pétrole et la sévérité des années de Prohibition.
C’est ainsi que lorsqu’en 2012 la distillerie Yellow Rose débute son activité à Houston, elle est la toute première de l’Etat !
Et la maison est fière de son ADN. N’a-t-elle pas pris son nom en hommage à Emily D. West, une femme connue sous le nom de Yellow Rose… ?
La légende veut que cette femme belle, intelligente et sophistiquée, serviteur de James Morgan à New Washington en 1835, et de fait rebaptisée Emily Morgan, fût enlevée par les troupes du général mexicain Antonio Lopez de Santa Anna avec de nombreux autres serviteurs, ouvriers et résidents de la ville.
Or, Emily, grâce à sa bravoure et sa ruse, aurait pu transmettre des informations tactiques qui auraient aidé Sam Houston à remporter la bataille de San Jacinto en moins de 20 minutes ! Et de fait la guerre de l’indépendance du Texas contre le Mexique en 1836, rien que cela ! C’est ce que raconte la célèbre chanson » The Yellow Rose of Texas » que l’on fredonne dans tout l’état…
Mais revenons en à notre distillerie montée à par « trois copains qui voulaient simplement faire leur whiskey », rapporte Jason Macal, Brand Ambassador de Yellow Rose, venu exceptionnellement à Paris et que nous avons rencontré au bar du Park Hyatt (photo).
Leur première référence, baptisée Outlaw Bourbon, connaît un succès pour le moins rapide et les obligent à s’agrandir en 2014 et ouvrir ainsi au cœur de Houston. « Ce qui fait de Yellow Rose la plus vieille distillerie de la ville », s’amuse Jason.
Et ce n’est pas pour rien que ce bourbon a été qualifié de « outlaw », « hors la loi ». C’est tout simplement parce qu’il prend de haut celle qui régit la catégorie. En effet, si un bourbon doit comporter au moins 51% de maïs dans sa recette, le Yellow Rose s’est lui contenté de… 100% de maïs jaune texan !
De même, pour être un Bourbon le distillat doit vieillir en fût de chêne américain neuf. Là encore Yellow Rose a joué les rebelles, et ne s’est pour le coup pas vraiment facilité la tâche, en choisissant des fûts de… 46 litres, en lieu et pace des habituels fûts de 500 ou 250 litres !
Si l’on ajoute à cela des conditions météorologiques qui allient chaleur et humidité toute l’année on imagine bien que les échanges entre le jus et le bois sont intenses !
Le résultat est « un Bourbon à 46%, aux puissants arômes, aux riches et chaleureuses notes de caramel, de vanille avec une légère touche florale », rapporte Jason Macal.
Depuis Yellow Rose a sorti d’autres références, comme son Pretium American Whiskey (40%) réalisé à partir d’un assemblage à parts égales de maïs, seigle et orge malté. « Un whiskey très doux sur des notes de maïs, de caramel et d’épices, avec une finale toujours douce avec des notes d’ananas confit », souligne Jason.
Enfin Yellow Rose produit également un Rye Whiskey titrant 45% à partir de 95 % de seigle. Ici encore on est surpris par la douceur « sur des notes de vanille, de sirop d’érable et une touche de fraicheur sur la menthe verte, avec une finale plus épicée sur le poivre doux », conclue Jason Macal.
Ces trois références sont aujourd’hui proposées aux prix conseillés de, respectivement, 62,90 euros, 43,90 euros et 51,90 euros.
Nous reviendrons prochainement plus en détails, au travers de fiches dégustation, sur ces whiskeys et Bourbon.