C’est adopté ! Et en 1ère lecture (1ère assemblée saisie), ce vendredi 8 novembre, cet amendement au Projet de loi de finances pour 2025, N°234 déposé par Violette Spillebout député du Nord (9e circonscription) sous la bannière Ensemble pour la République.
Celui-ci vise à permettre aux brasseurs Français de vendre les produits issus de leurs production sans licence, comme peuvent le faire depuis longtemps les vignerons au cœur de leur domaine.
La députée, très impliquée dans le soutien des brasseurs, notamment du nord de la France, écrivait ce matin sur le réseau social X « Merci à mon collègue @HubertOttAlsace, d’avoir défendu en séance publique à l’Assemblée nationale notre amendement qui vise à permettre aux brasseurs de vendre les produits issus de leurs productions sans licence.
C’est promouvoir les micro-brasseurs du Nord et de toute la France, le circuit court, les producteurs locaux, et le patrimoine gastronomique de nos régions !🍻 »
L’exposé sommaire de l’amendement précise que « Le présent amendement vise à permettre aux brasseurs de bière de vendre les produits issus de leurs productions sans licence.
Chaque année, 1 brasserie sur 10 déclare envisager une fermeture définitive, comme le révèle notamment l’enquête réalisée par
Brasseurs de France et la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). La flière brassicole, étant inscrite au patrimoine culturel, gastronomique et paysager de la France, il est nécessaire de la protéger. Depuis le 1er juillet 1979, la loi permet aux producteurs de vin récoltants de vendre leurs productions sans devoir détenir une licence.
Le choix du législateur se comprend. Eu égard au regain de la filière brassicole, il serait opportun d’appliquer ce même régime aux brasseurs afin de permettre aux brasseurs de vendre leur production sans détenir une licence, à l’instar des vignerons.
Cet amendement a été travaillé avec Dany WATTEBLED, sénateur du Nord et est issu de la proposition de loi n°73 du Sénat. »
Les brasseurs français pourront donc servir de la bière de leur production sur leur site sans devoir posséder la fameuse Licence III, cela a partir de l’adoption du Projet de loi de finances 2025. Un « PLF » aujourd’hui en discussion pour le moins houleuse dont on imagine toutefois une adoption au moins via l’application du désormais célèbre article 49.3 …
Pour rappel une licence pour débit de boisson est le titre fiscal délivré par l’administration des impôts. Elle constitue une autorisation réglementaire pour tout propriétaire de débit de boissons à consommer sur place à toute heure de la journée.
De manière générale, la licence III Débits de boissons permanents à consommer sur place concerne les exploitants de bar, café, salon de thé, discothèque, cabaret, épicerie, hôtel… et jusque là brasseries.
La L III ou licence restreinte constitue une autorisation permettant à l’exploitant de proposer des boissons alcoolisées titrant jusque 18°. Ce permis concerne la consommation sur place uniquement, c’est-à-dire aussi bien en salle que sur le comptoir. Chaque licence délivrée est valable pour 450 habitants avec une péremption en cas de 5 ans d’inactivité continue (ne peut être cédée ou vendue).
Bonjour, il faudrait éventuellement vérifier s’il n’y a pas une erreur concernant l’amendement que vous citez car cela ne semble pas être le bon N°, il s’agit du N° 324 et non pas 234, de plus celui-i a été rejeté !
Voici les informations trouvées sur le site de l’assemblée nationale :
Amendement n°I-CF518
Déposé le samedi 12 octobre 2024
Discuté
Dossier législatif
Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
Examiné par : Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire
Rejeté
(vendredi 18 octobre 2024)
Violette Spillebout
Membre du groupe Ensemble pour la République
Maud Petit
Membre du groupe Les Démocrates
Bertrand Sorre
Membre du groupe Ensemble pour la République
Didier Le Gac
Membre du groupe Ensemble pour la République
Félicie Gérard
Membre du groupe Horizons & Indépendants
Béatrice Piron
Membre du groupe Horizons & Indépendants
Mickaël Cosson
Membre du groupe Les Démocrates
Gérald Darmanin
Membre du groupe Ensemble pour la République
Philippe Fait
Membre du groupe Ensemble pour la République
Moerani Frébault
Membre du groupe Ensemble pour la République
APRÈS L’ARTICLE 13, insérer l’article suivant:
I. – Au premier alinéa de l’article 502 du code général des impôts, après le mot : « récolte », sont insérés les mots : « ou de bières issues de sa production ».
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre 1er du livre III du code des impositions sur les biens et services
Exposé sommaire
Le présent amendement vise à permettre aux brasseurs de bière de vendre les produits issus de leurs productions sans licence.
Chaque année, 1 brasserie sur 10 déclare envisager une fermeture définitive cette année, comme le révèle notamment l’enquête réalisée par Brasseurs de France et la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). La filière brassicole, étant inscrite au patrimoine culturel, gastronomique et paysager de la France, il est nécessaire de la protéger. Depuis le 1er juillet 1979, la loi permet aux producteurs de vin récoltants de vendre leurs productions sans devoir détenir une licence. Le choix du législateur se comprend. Eu égard au regain de la filière brassicole, il serait opportun d’appliquer ce même régime aux brasseurs afin de permettre aux brasseurs de vendre leur production sans détenir une licence, à l’instar des vignerons.
Cet amendement a été travaillé avec Dany WATTEBLED, sénateur du Nord et est issu de la proposition de loi n°73 du Sénat.
Tel est l’objet du présent amendement.