Vendredi à Paris, Pascal Sabrié, PDG d’Heineken France, a tenue sa traditionnelle conférence de presse annuelle pour annoncer les résultats de la maison ainsi que les perspectives, notamment en ce qui concerne les nouveaux produits à venir.

Tout d’abord Heineken en France a obtenu de bons résultats avec la plus forte croissance en valeur absolue du marché de la bière et la seconde des produits de grande consommation (source Nielsen). Cette croissance a contribué au chiffre d’affaires à hauteur de 10.7% en 2018 (vs 8,5 % en 2017).

Parmi les beaux succès dans le groupe Affligem se distingue avec +32.4% de croissance et dans la catégorie des bières dites « tendances », Desperados poursuit son essor et affiche une croissance supérieure à celle du segment (7.3%) avec une progression de 11,7% en 2018.

Les marques du portefeuille Beer Factory se comportent également bien avec par exemple Lagunitas qui, pour sa première année sur l’ensemble du circuit des grandes et moyennes surface, se positionne comme l’une des meilleures rotations en IPA dans les caves à bière. Mort Subite, la bière lambic belge, continue sa croissance (+17%) notamment tirée par son incontournable Kriek (+36,6%). Quant à l’Alsacienne Fischer, elle confirme l’attrait du local avec une hausse de 18,9% de son chiffre d’affaires.

Notons également que Pelforth atteint une hausse de 2,8% portée par sa blonde qui rencontre un franc succès (+10,1%) et Edelweiss croit de 9,7%.

Une belle dynamique à laquelle participe également Heineken en devenant, pour la première fois de son histoire, la première marque d’alcool en France en valeur avec 579.4 millions d’euros de chiffres d’affaires (IRI tous circuits GMS) et qui accomplit en 2018, dans le monde, sa meilleure performance depuis dix ans. Avec ce petit aparté puisque l’on parle d’alcool et que la croissance de la marque est notamment tirée par Heineken 0.0. – donc une bière SANS alcool ! – qui a doublé ses volumes en 2018 et confirme au passage le succès de son lancement en 2017. Heineken 0.0 pèse aujourd’hui 25,4% de parts de marché en valeur sur le segment des bières sans alcool classiques (+ 11,4 % vs 2017) et dont 66% de ses acheteurs en 2018 n’avaient jamais acheté de bières sans alcool auparavant.

Gros investissement sur le sans-alcool

Cette progression fait qu’Heineken a décidé d’accroitre considérablement son investissement et poursuit en 2019 son plan d’action sur ce marché.

Ce notamment au travers du lancement d’ Affligem 0.0 (dès avril prochain en GMS en pack 6 x 25cl au prix conseillé de 4,25 euros) et l’annonce comme la toute première bière d’abbaye sans alcool sur le marché français (Leffe a lancé la sienne à la fin de l’année 2018 mais pas en France).

Un lancement qui sera soutenu par le déploiement d’un dispositif « Zéro Zones » en points de vente consistant à valoriser et à structurer l’offre 0.0 dans des espaces dédiés et balisés. Ce au travers de l’installation de mobiliers et habillages 0.0 prévus dans plus de 1.250 hyper et supermarchés en France.

Mais aussi en Cafés-Hôtels-Restaurants sur 1.200 points de vente via l’offre 0.0 qui arrive à la pression sur les systèmes The Blade, ce qui pour la première fois conjuguera la bière pression et le segment du sans alcool.

Au niveau production, Heineken annonce l’installation en France de la technologie 0.0 sur les lignes de production de la brasserie de Schiltigheim en Alsace pour un investissement de 6 millions d’euros. Cela permettra de produire en France Heineken 0.0, jusqu’alors brassée aux Pays-Bas.

« Si le segment du sans alcool représente encore une part relative sur le marché global de la bière, nous croyons énormément en son potentiel de développement. L’offre 0.0 que nous avons lancée sur Heineken et Edelweiss, et que nous allons déployer dès cette année sur Affligem , est une priorité majeure pour nous, car elle répond à des envies d’alternatives modération tout en offrant le goût et l’expérience de la dégustation d’une bière. Nous sommes fiers de ces innovations et c’est pourquoi nous doublons la mise cette année en investissant massivement pour soutenir ce relais de croissance », rapporte Pascal Sabrié.

L’IPA en force, la gamme Wild Lager sacrifiée

L’autre axe de développement d’Heineken en France a de jolies notes houblonnées. Au travers de sa Beer Factory le groupe annonce l’arrivée dès avril de la Double IPA Lagunitas Maximus (en GMS en 35,5cl à 2,60 euros prix conseillé) ainsi que de la Session IPA Lagunitas Daytime (en GMS en 35,5cl à 2,30 euros prix conseillé et CHR en fût de 20L), mais aussi de la bière anglaise Brixton Atlantic American Pale Ale Brixton Reliance Pale Ale (boites 33cl pour le CHR). Et surtout d’une nouveauté, la Pelforth IPA qui sera proposée en GMS en pack de 6x25cl (prix conseillé de 4,95 euros), en boite 50cl (prix conseillé de 1,75 euro) et en fût de 5L (exclusivité Auchan) ! Les cafés, hôtels et restaurants pourront également en bénéficier en fût de 20L.

Les bières de spécialité ne sont pas oubliées et ainsi Mort Subite va-t-il proposer sur le marché hexagonal sa Gueuze (combinaison de jeune lambic avec du lambic vieilli 3 ans en fût de chêne) pour la grande distribution (bouteilles 33cl et 75cl aux prix conseillées de 1,75 euro pour les 33cl et 4,15 euros 75cl) et en CHR en bouteille 33cl.
Et l’une des stars du groupe, la Desperados, arrive en avril en version Ginger. Une bière aromatisée Téquila, associée aux saveurs du gingembre et aux notes fruitées et acidulées du citron vert. Ce en exclusivité chez Carrefour en pack 3 x 33cl au prix conseillé de 4,85 euros et en CHR en bouteille 33cl.

Notons enfin que la belge Hapkin sera aussi disponible dès avril en format Blade, la machine pression d’Heineken pour le CHR.

Mais Heineken n’a pas connu que des succès en 2018. Les fameuses Wild Lager aux levures sauvages (H71, H35 et H32) lancées en grandes pompes, notamment avec la participation du mythique Maitre Brasseur Willem van Waesberghe, n’ont pas eu les ventes escomptées. Elles ne sont déjà plus brassées depuis le début de l’année et vont donc peu à peu disparaitre des rayons.