Penderyn annonce la sortie de son premier whisky tourbé pour le 17 juillet prochain. Baptisé Serpent’s Tears il s’agit d’un single malt tourbé qui fait honneur aux légendes vikings.
Il y a des annonces qui font plaisir aux amateurs de whisky, et celle-ci en fait partie. Penderyn, la distillerie qui a remis le whisky gallois sur la carte, vient de dévoiler « Serpent’s Tears » (les Larmes du Serpent), le tout premier single malt tourbé produit dans sa distillerie de Llandudno, au nord du Pays de Galles.
Titré à 46% et estampillé « première édition », ce whisky n’est pas juste un nouveau produit de plus sur les étagères. C’est carrément historique : il s’agit du premier whisky tourbé fabriqué au Pays de Galles depuis la fermeture de la distillerie Fron Goch il y a plus de cent ans. Autant dire qu’on n’attendait plus ça !
Stephen Davies, le PDG de Penderyn, ne cache pas sa fierté : « C’est un moment important pour notre équipe et pour le whisky gallois dans son ensemble. » Et on le comprend.
Le nom « Serpent’s Tears » n’est pas sorti du chapeau. Il fait référence au Great Orme, ce promontoire qui surplombe Llandudno. Les Vikings, quand ils voyaient cette masse rocheuse émerger du brouillard, y voyaient un serpent géant terrifiant. « Great Orme » vient d’ailleurs du vieux norrois et signifie « Grand Serpent ».
La distillerie, nichée dans l’ombre de ce fameux promontoire, a voulu rendre hommage à ces explorateurs d’antan et à la beauté naturelle de la région.
Aista Phillips, la maître-assembleur, décrit son bébé avec passion : « Au nez, c’est comme un jour d’automne dans un verre. Feuilles sèches, fruits du verger, fumée de bois… Et en bouche, c’est de la tourbe douce, de la crème vanillée, des pommes au four avec une pointe d’épice et de clou de girofle. »
Cette sortie s’inscrit dans une dynamique plus large pour la distillerie galloise. En parallèle, ils viennent aussi de lancer Penderyn’s Icons of Wales No. 12 : Copperopolis. Un whisky qui rend hommage au passé industriel de Swansea. Maturé en fûts de vin rouge doux et mis en bouteille à 46 %, Copperopolis est un hommage à l’héritage industriel de Swansea, ancienne capitale mondiale du cuivre.
Stephen Davies reste toutefois réaliste : « L’industrie des spiritueux traverse une période difficile, et on s’attend à ce que ça continue pour le reste de l’année. » Mais avec des sorties comme Serpent’s Tears, difficile de ne pas être optimiste pour l’avenir du whisky gallois qui revient de très loin.
En effet, il y a 115 ans, en 1910, l’industrie galloise du whisky a été anéantie par le mouvement de Temperance, laissant le Pays de Galles sans une seule distillerie de whisky pendant des générations. Le premier single malt de Penderyn, lancé le jour de la Saint-David en 2004, a marqué la renaissance d’une tradition perdue.