Seulement 151 bouteilles pour un single malt distillé en 1958 : la distillerie écossaise lance sa collection « Splendours » avec ce qui pourrait bien être l’un des whiskies les plus exclusifs de l’année.

On avait failli passer à côté (faut dire qu’on n’a pas le portefeuille qui va avec, et comme il va encore falloir faire des efforts…) ! The Glen Grant nous a dévoilé un single malt de 65 ans d’âge qui va certainement faire parler dans le petit monde du whisky. Premier né de leur nouvelle collection « Splendours », ce nectar distillé en 1958 sort tout droit de l’entrepôt en pierre n°4, le plus vieux de la distillerie.

L’histoire de ce whisky, c’est un peu celle d’une Belle au bois dormant version écossaise. Distillé dans les alambics en cuivre chauffés au charbon (comme au bon vieux temps), il a passé plus de six décennies à sommeiller dans un unique fût de chêne français. Pas de mariages compliqués ou de finitions exotiques ici : juste le temps qui fait son œuvre, lentement mais sûrement.

Les notes de dégustation nous en disent un peu plus: au nez, c’est un mélange de toffee et de mûres fraîches, avec des touches de bois de santal. En bouche, ça se complexifie avec des éclats d’orange et de cerises noires qui se mêlent à des saveurs de gâteau aux fruits. La finale ? Longue et équilibrée, avec des agrumes, des épices légères et une pointe de fumée qui rappelle discrètement les origines écossaises.

Greig Stables, le nouveau maître distillateur, ne cache pas sa fierté et en parle ainsi: « La rareté de ce spiritueux de 65 ans d’âge illustre l’engagement constant de The Glen Grant pour l’art de la distillation et l’innovation qui ont toujours marqué notre maison. Bien que la distillation ait eu lieu en 1958, les méthodes utilisées demeurent quasiment inchangées à ce jour, préservant l’héritage de nos ancêtres. Ce whisky capture l’essence d’une vie de saveur et de caractère, fruit de sa maturation dans un seul fût de chêne français. »

La collection « Splendours » s’inspire du fameux Jardin des Splendeurs de la distillerie, et ce 65 ans rend hommage au pavot bleu de l’Himalaya – l’une des fleurs les plus rares au monde. Un choix symbolique qui colle parfaitement à la rareté du produit.

The Glen Grant 65 ans

Côté packaging, on ne plaisante pas non plus. Chaque bouteille a été créée par John Galvin et Glasstorm, avec une forme inspirée d’une gousse dans un anneau de Möbius (oui, ça existe). Le flacon est orné d’une gravure du fameux pavot et fabriqué avec du bois récupéré dans le jardin même de la distillerie. Autant dire que l’écrin est à la hauteur du contenu.

Avec seulement 151 bouteilles produites, ce The Glen Grant 65 ans s’annonce comme l’un des whiskies les plus exclusifs de l’année. Une sortie qui confirme que la distillerie écossaise n’a pas fini de nous surprendre avec ses trésors cachés dans les entrepôts.

Comme on est un peu taquins on rappellera que ce compte d’âge existe déjà chez Glen Grant, avec le 1956-2021, 65 ans, embouteillé à 55,4% par Gordon & MacPhail. Mais il est vrai qu’il n’est pas dans un aussi beau flacon.  Et en l’occurence il n’y a pas que l’ivresse qui compte, puisque si le Gordon & MacPhail vaut environ 7.000 euros, cette version embouteillée à 55,5% est proposée sur les principaux marchés du monde entier à un prix de vente conseillé de 50 000 $ (environ 43 000 euros depuis que Trump a pris le pouvoir).

Et ce n’est pas le 1,1% d’alcool qui provoque l’ivresse ou l’inflation…